15 avril 2016

Louise contre-attaque

Louise Attaque revient sur scène avec un nouvel album, « Anomalie », et une tournée dans toute la France. Retour sur leur passage à Stereolux.

Louise contre-attaque

15 Avr 2016

Louise Attaque revient sur scène avec un nouvel album, « Anomalie », et une tournée dans toute la France. Retour sur leur passage à Stereolux.

En 1997 sortait le premier album homonyme du groupe désormais célèbre, Louise Attaque. Deux décennies plus tard, le groupe revient sur scène avec un nouvel album, « Anomalie », et une tournée dans toute la France. Cette dernière marque les retrouvailles entre Louise Attaque et son public, privé de nouvelles productions et de concerts pendant une dizaine d’années. La salle de Stereolux les a accueillis dans l’Ouest, le temps d’une soirée.

Louise Attaque a alterné nouveautés issues d’Anomalie et morceaux plus anciens tel que Léa ou J’t’emmène au vent.

La première partie du groupe parisien est assurée par une formation venue du Québec, The Seasons, aux sonorités très rock’n’roll, qui a su entraîner toute la salle avec elle. Louise Attaque a ensuite interprété ses chansons sur scène, alternant nouveautés issues d’Anomalie et morceaux plus anciens tel que Léa ou J’t’emmène au vent. Ces derniers, devenus des classiques passant régulièrement à la radio, ont été chantés avec l’aide du public, les plus jeunes connaissant également ces « standards ».

Deux rappels du public

Le concert s’est terminé après deux rappels du public et une dernière chanson jouée en trio entre Gaëtan Roussel, le guitariste-chanteur, Arnaud Samuel, le violoniste, ainsi que le bassiste Robin Feix. Le public nantais, bien au rendez-vous, a salué longuement la prestation du groupe qui s’en est allé sous les applaudissements.

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Atelier “Réseaux sociaux, empreinte numérique, identité numérique et e-réputation”

Rêve général

L'appareil-photo en bandoulière, Timothée capture les moments forts, les visages, les murs de la ville : projets de l'association, concerts et phénomènes sociétaux se retrouvent sur la pellicule.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017