24 novembre 2023

Des choeurs pour la lutte contre les violences faites aux femmes !

Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce samedi à 11h30, des chants engagés féministes de quatre chorales résonneront sur la place Graslin. Pour en savoir plus sur cet événement, l'équipe de Fragil a rencontré Magalie Gaudubois, artiste et cheffe de chœur de la chorale « Chants Rouges ». Elle nous a parlé du déroulement de l'action de samedi et des bienfaits du chant.

Des choeurs pour la lutte contre les violences faites aux femmes !

24 Nov 2023

Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce samedi à 11h30, des chants engagés féministes de quatre chorales résonneront sur la place Graslin. Pour en savoir plus sur cet événement, l'équipe de Fragil a rencontré Magalie Gaudubois, artiste et cheffe de chœur de la chorale « Chants Rouges ». Elle nous a parlé du déroulement de l'action de samedi et des bienfaits du chant.

Magalie Gaudubois, une artiste au grand Chœur(s). Forte de sa harpe et de sa voix, Magalie fait partie de deux groupes de musique : le trio de musicienne « Loo » et et la compagnie « On-Off » . À côté de ses activités d’artiste musicienne, elle transmet aussi l’art du chant polyphonique (chorale) en tissant des collectifs par la voix. Sa voix, elle la met autant au service d’associations comme la Cimade ou les Restos du Cœur qu’auprès de chorales amatrices comme « Chants Rouges » qu’on entendra ce samedi. Aux côtés de ces différents publics, cette cheffe de chœur fait tout pour « que le chant soit le plus puissant possible sans gommer les individualités ».

Le chant au service de ses engagements

Pour elle, le chœur est essentiel. En effet, chanter ensemble est de son point de vue : « une sorte d’idéal de société » une pratique, autour de laquelle « on se rassemble et on s’accorde pour que ce soit le plus fort possible ». Plus simplement, selon elle, « créer des collectifs c’est important pour la société ». Magalie voit ces collectifs comme des espaces de rassemblement où l’ on peut se redonner de l’énergie car « chanter ensemble, ça donne beaucoup d’énergie ». De plus, ces espaces permettent aussi de définir ce qu’on a envie pour le monde en se ressourçant. On aurait pu continuer encore longtemps sur ce thème tellement le chœur lui tient à cœur (désolé pour la formule…). Elle espère donc en chantant ainsi qu’en transmettant cette passion participer à rendre le monde meilleur.

Rendez-vous samedi 25 novembre à 11h30 place Graslin

L’initiative de cette action vient d’une envie de « Chants Rouges » de partager leur répertoire engagé lors de manifestations. Après s’être connectées à l’espace Simone de Beauvoir, Chants Rouges et d’autres chorales nous feront entendre 2 chants : « L’Hymne des femmes » et « La Grenade » de Clara Luciani. Entre ces deux chants, le nom des toutes les femmes assassinées par leurs maris seront lus. Après la dernière chanson, se tiendra un moment chaleureux de prise de parole de différents organismes et associations.

Enfin, après ce moment, 6 chansons aux styles différentes, toutes sur le thèmes du féminisme seront chantées par la chorale de « Chants Rouges ». Ces chants, sans tout vous dévoiler, iront du morceau « Here’s to you » de Joan Baez à un chant populaire mexicain contre les féminicides, en passant par une chanson Yéménite traitant de la condition des femmes. Samedi 25 Novembre 2023, « Chants Rouges » viendront donc transmettre, avec un côté universel, des histoires de collectifs ou d’individu·es.

Comme la cheffe de chœur nous l’a confié, ce moment sera l’occasion de « connaître de jolis chants connus dans leur pays » en plus de ressentir la ferveur de la cause féministe en se sentant moins seul·e. « Chants Rouges » vous encouragent en plus de ça à vous rendre sur place pour rencontrer plusieurs associations venant en aide aux femmes et à pourquoi pas à vous engager comme bénévole dans celles-ci.

La chorale Chants Rouges

« Chants Rouges » presque au complet !

Chants engagés dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violence faites aux femmes
Samedi 25 novembre à 11h30
Place Graslin,

Le parfait échauffement avant la marche de l’après-midi !

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017