10 octobre 2024

8h pour la Palestine : une édition à la « résonance particulière »

"Faire connaître la cause palestinienne", c'est l'objectif premier de l'AFPS44  (Association France Palestine Solidarité 44) selon Alexis Chevalier, membre du bureau de cette association. Dans cette optique, le collectif a organisé samedi prochain l'événement "8h pour la Palestine" à la salle festive de Nantes Nord. Un an après la réponse d'Israël aux attaques du 7 octobre, l'édition promet d'être particulière.

8h pour la Palestine : une édition à la « résonance particulière »

10 Oct 2024

"Faire connaître la cause palestinienne", c'est l'objectif premier de l'AFPS44  (Association France Palestine Solidarité 44) selon Alexis Chevalier, membre du bureau de cette association. Dans cette optique, le collectif a organisé samedi prochain l'événement "8h pour la Palestine" à la salle festive de Nantes Nord. Un an après la réponse d'Israël aux attaques du 7 octobre, l'édition promet d'être particulière.

Toujours dans une « tradition de créer des manifestations culturelles […] pour faire connaître la cause palestinienne », l’AFPS44 (Association France Palestine Solidarité 44) propose samedi 12 octobre à la salle festive de Nantes Nord l’événement « 8 heures pour la Palestine » explique Alexis Chevalier, membre du bureau de l’AFPS44. Pour ce militant, ce temps d’échange et de partage a été pensé pour inviter le public à « s’informer », « témoigner » ou « se réunir par solidarité ».

Une édition avec une « résonance particulière »

La troisième édition de cet événement, s’inscrit dans un contexte particulier explique Alexis Chevalier : « les 8 heures pour la Palestine ont une résonance particulière cette année parce qu’on a placé cet événement à peu près 1 an après la réponse d’Israël au massacre du 7 octobre par le Hamas ». De ce fait, « la situation dramatique que crée la colonisation et les attaques de l’armée israélienne sera une répercussion permanente », dans toutes les discussions, annonce ce même militant. Et si la situation du Liban n’est pas directement évoquée dans la programmation, dans un contexte où les attaques israéliennes sur son voisin du Nord ont déjà fait plus de 2000 morts et plus d’1 million de déplacé.es, l’actualité libanaise sera « bien évidemment évoquée », assure Bernard Albert, secrétaire de l’AFPS44.

Des élu·es interpellé·es

Pour cet événement, l’association qui manifeste chaque samedi place Royale, a poursuivi son travail mené avec les élu·e·s de Loire-Atlantique en prévoyant notamment une table ronde de 15h30 à 17h. Seront présent·es autour de celle-ci, ce samedi à la salle festive de Nantes Nord, Andy Kerbrat (député 2ème circonscription de Nantes), Jean-Claude Raux (député de la 6ème circonscription de Loire Atlantique), Fanny Sallé (conseillère départementale) et Marie-Alexy Lefeuvre (maire de Saffré). « Dans cette table ronde les questions posées seront : Qu’est-ce qu’on peut faire ? Quel est le rôle des élus dans cette situation ? Comment on peut interpeller le gouvernement français qui est complice des actes criminels de la part de l’État d’Israël et de Monsieur Netanyahou ? », annonce Alexis Chevalier.

Des conférences débats autour de la Palestine

Suite à la table ronde, Bernard Albert prévoit « deux temps forts », de 17h30 à 19h avec les conférences débats « Les réfugiés palestiniens » et « Situation sanitaire et sociale en Palestine ». On pourra entendre dans la première, Marc Lassouaoui, représentant de l’ONU pour les réfugiés palestiniens au sein de l’UNRWA. Une institution à l’intérieur de l’ONU « créée en 1948 pour venir en aide aux Palestinien·nes expulsé·es par Israël lors de la fameuse Nakbah », nous rappelle Alexis Chevalier. La deuxième conférence fera elle intervenir Nazir Badran, médecin palestinien vice-président de Palmed (association de médecin·es venant en aide aux Palestinien·nes) qui revient de Gaza et « qui intervient encore aujourd’hui (dans la mesure du possible) quand les Israéliens donne l’autorisation d’intervenir en soutien dans les hôpitaux de Gaza enfin de ce qu’il en reste », nous informe Alexis Chevalier.

Musique arabes et Ladies’co Waacking pour une dernière danse

Toujours dans l’objectif de l’AFPS44 de faire connaître la culture palestinienne, comme avec la semaine du film palestinien, des concerts seront prévus de 21h15 à 23h30. Y performeront Nyalak et Zelije deux groupes de musiques arabes, ainsi que l’association nantaise de danse disco fun Ladies’co Waacking. Celle-ci explique être « touchée par la cause » et  « y aller pour faire danser le public dans la même démarches que les waackers originels : Rassembler, unifier et par la danse, protester contre la violence ! « .  Dénotant du reste de la programmation, l’AFPS44 veut « finir avec une sorte de feu d’artifice ».

Infos utiles :

Recettes reversées à la Maison Chaleureuse.

Lien de la programmation complète

14h-23h30

73 avenue du Bout des Landes, 44300, Nantes

Entrée des concerts à 1O€, privilégiez le liquide ou les chèques

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017