19 décembre 2018

Journée de formation avec la DRDJSCS

Mardi 18 decembre, Fragil a accueilli dans ses locaux des professionnels du réseau DRDJSCS, la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale des Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique. Fragil a apporté son expertise lors de cette formation sur les domaines de l’écriture web et du journalisme.

Journée de formation avec la DRDJSCS

19 Déc 2018

Mardi 18 decembre, Fragil a accueilli dans ses locaux des professionnels du réseau DRDJSCS, la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale des Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique. Fragil a apporté son expertise lors de cette formation sur les domaines de l’écriture web et du journalisme.

Réunis dans les locaux de la Fabrique des Dervallières, 13 professionnels, animateurs ou responsables d’une structure touchant un jeune public de Loire-Atlantique ont assisté à la formation dispensée toute la journée par Fragil.

Qu’est ce que le journalisme ?

La journée débute par un Dixit, afin de connaître les humeurs et les attentes de chaque participantes et participants pour cette journée de formation. Le premier exercice s’est concentré sur l’écriture journalistique et la définition des missions du journaliste. Par le jeu autour du mot journalisme, chacun est venu apporter son idée, et sa propre perception des choses afin d’initier un petit débat sur cette thématique.

Un exercice d’écriture autour d’un geste effectué par Merwann a ensuite été mis en place. Cet outil permet aux participantes et participants de se mettre dans la peau du journaliste. L’exercice donne également la possibilité à Fragil de traiter de nombreux points supplémentaires autour de l’écriture journalistique. La matinée se poursuit par l’évocation de l’importance de l’angle dans un article. La formation a permis à nos invités du jour de saisir les différentes étapes à respecter pour élaborer un article et accrocher son lecteur.

Exercice « le jeu autour du mot journalisme »

L’écriture web

Après un repas bien mérité, nos apprentis du jour se sont initiés aux techniques d’écriture web, notamment sous la forme d’un petit quiz pour identifier le vocabulaire important. S’ensuit une initiation au langage HTML. Toujours par groupe de deux, nos hôtes du jour ont réalisés leur site internet afin de mettre à profit leurs nouvelles connaissances et approfondir leur apprentissage du codage. Enfin, chaque groupe s’est emparé de l’outil WordPress lors de la mise en ligne de leurs articles réalisés le matin. L’objectif était de faire connaître WordPress afin de mieux maîtriser à terme son système. Ce dernier exercice sonne la fin d’une journée de formation intensive passée dans la bonne humeur grâce à l’investissement de tous les participantes et participants.

François-Xavier présente l’écriture HTML aux participantes et participants.

Retour sur la formation

Après avoir questionné les différents avis sur la formation, plusieurs témoignages ont conforté Fragil dans son animation. Premièrement, l’équipe a reçu de bons retours sur sa présentation du journalisme et de l’écriture journalistique. L’aspect pédagogique, l’interactivité et la bonne ambiance de la formation ont également été indiqués lors de l’évaluation de la formation. L’explication en profondeur de certains outils comme WordPress fut aussi très appréciable pour nos visiteurs du jour. Il en ressort également une journée trop courte, ne permettant pas forcément d’assimiler pleinement les différentes notions étudiées et notamment les nouveaux termes et pratiques autour du numérique.

Luc Primard, Conseiller éducation populaire jeunesse à la DRDJSCS de Loire-Atlantique, présent pour l’occasion, évoque une formation qui « correspond aux besoins et envies des animateurs, mais qui correspond également à un « défi pour les aider à améliorer leurs pratiques ». Toutes ces ressources doivent en définit être mises « à la disposition des jeunes ». C’est le prochain objectif pour nos participantes et participants du jour.

Animal journalistique curieux en service civique pour Fragil, je me passionne pour l’actualité du microcosme nantais afin d'en épier les nuances loin du manichéisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017