5 février 2019

Trajectoires, le festival de Danse à Nantes, Haute Goulaine et Saint Herblain

Deuxième édition du festival Trajectoire, deuxième année pour le festival qui n’a pas désempli. Entre le château des Ducs, le théâtre Graslin, la Maison des arts de St Herblain et le Lieu Unique, le public avait le choix des expériences et des performances. Voici un tour d’horizon de ce que nous avons pu apercevoir.

Trajectoires, le festival de Danse à Nantes, Haute Goulaine et Saint Herblain

05 Fév 2019

Deuxième édition du festival Trajectoire, deuxième année pour le festival qui n’a pas désempli. Entre le château des Ducs, le théâtre Graslin, la Maison des arts de St Herblain et le Lieu Unique, le public avait le choix des expériences et des performances. Voici un tour d’horizon de ce que nous avons pu apercevoir.

Samedi 19, il est 18h30, nous sommes à la Nocturne au Château des Ducs.

Le public est convié à déambuler seul ou par groupe dans dix salles, pour y découvrir différentes sculptures chorégraphiques. Agnieszka Ryszkiewicz et Brian Cambell ont arrangé, structuré et mis en scène différents arrangements comprenant 7 chorégraphes et 43 danseurs venant de différents horizons (les étudiants de l’école des beaux arts de Nantes, la Cie Passages(s) et les élèves du Conservatoire de Musique). Nous traversons les salles, les chorégraphies se succèdent.

Samedi 21h, nous sommes au Nouveau Studio Théâtre,

C’est soirée dansante, une disc jockey passe des pistes sur son laptop. Rien d’impertinent mais une chaleur décontractée et festive s’en dégage.

Nous ne resterons pas jusqu’à la fin des fins, il est déjà deux heures passées.

Mardi 22 19h40, nous sommes rendus au Stéréolux

Dans la salle Micro, une bulle, des flocons de polystyrène tourbillonnants forment un écran autour du spectateur qui a été invité à prendre place dans l’installation.

Dans le hall, nous attendons pour voir « Shrink 01995 » et un danseur occupe l’espace, tantôt allongé sur une table, tantôt dormant debout, impossible à saisir, mais épatant par sa fluidité de mouvement.

Dans la salle Maxi se déroule la performance « Shrink 01995 ». Il s’agit de six artistes indépendamment placés sous bâche transparente, comme placés sous vide variant les poses, la perf’ dure 20 minutes.

Nous sommes Jeudi 24, il est 18h25, nous attendons Passage Sainte-Croix pour la sortie de résidence (spectacle en cours d’élaboration) de la Cie Labkine.
Nous attendons, nous attendons, nous attendons, mais pas sans recroiser le danseur que nous avions vu à Stéréolux quelques jours auparavant. Il se meut, il déambule dans l’espace à travers les spectateurs…

Zoo, est un spectacle qui à travers, un très beau texte du poète Anne-James Chaton, présent sur scène sous son costume d’animal, nous interroge sur la société, la liberté, le totalitarisme. Deux chorégraphes complètent et mettent en mouvement la scène.

C’est Vendredi !
Nous allons voir ce qu’il se passe du côté de St Herblain.
Un grand bâtiment froid de l’extérieur, mais chaleureux à l’intérieur abrite la médiathèque et la Maison des arts.

Nous venons voir « Deal », une sortie de résidence (les artistes ont passé dix jours à la maison des arts pour travailler leur spectacle).

Deux artistes échangent, se confrontent, s’affrontent, verbalement et physiquement autour d’un texte intense.

Un dimanche au Dance Park.

A l’étage du Lieu Unique, une sorte de skate-park est installé, mais celui-ci est dédié à la danse. Olivia Grandville et Loic Touzé nous transmettent les gestes de la danse moderne et contemporaine.

C’est Dimanche, le festival est fini mais il est possible de continuer en participant à des ateliers ou d’aller voir des spectacles au Dance Park jusqu’au 28 Avril !

 

Programme détaillé du Dance Park ici

Passionné par les spectacles de rue et autres interventions artistiques, je souhaite vous faire partager ces moments à travers photos et écrits.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017