C’est en 2016 que ces trois garçons dans le vent faisaient leur apparition sur la scène musicale française. Classés comme les dandys d’un rock littéraire, on leur a rapidement collé l’étiquette des dignes héritiers d’Alain Bashung, c’est dire la pression! Mais c’est avec le panache et le style qui les caractérisent que Radio Elvis a su conquérir la critique et le public avec une victoire de la musique – catégorie « Album révélation» – et une tournée de 250 dates. Loin d’être blasés ou fatigués, ils reviennent nous présenter leur deuxième album « Ces garçons-là » sorti en octobre 2018.
Mercredi 6 février, nous sommes nombreux à les attendre dans la salle Micro du Sétérolux. T-shirt blanc, bombers, Radio Elvis entre en scène. Le look, comme le son et le jeu de lumière nous ramènent dans les années 80. Le clavier est omniprésent, la rythmique saccadée, comme sur « L’éclaireur » ou « New York », titre qui débute ce concert.
Malgré une musique plus pop-électro, la voix de Pierre Guénard est elle, toujours aussi magnétique. Le chanteur/parolier leader du groupe n’a rien perdu de son charisme, au contraire. Il interprète des textes qu’il voulait plus sincères pour cet album de la maturité. « Dans l’écriture, j’avais envie d’être plus direct. Avant, je peignais des tableaux et là j’avais envie de raconter des histoires. J’avais envie de me livrer, j’avais vécu plus de choses que j’avais envie de raconter. » (extrait de l’entretien accordé à Ouest France le 5 février)
Au bout d’une heure de performance, ces garçons-là font tomber leurs vestes. Mais l’ambiance dans la salle peine à se réchauffer. Voyant que le public ne répond pas à ses cris sur « Prières perdues », Pierre Guénard n’hésite pas à plonger dans la fosse pour le chercher, l’incitant à bouger et à reprendre avec lui cet hymne dénonçant l’obscurantisme qui frappa Paris le soir du 13 novembre « Ce qu’ils disent, ce qu’ils disent, ce qu’ils disent est-il vrai ? La colère, la colère, la colère est un dieu » Quand il remonte sur scène, c’est porté par la foule qu’il se dresse fièrement, pari gagné la salle est conquise !
La température va monter encore d’un cran quand le groupe entonne les premières notes de « Au loin les pyramides ». C’est avec une joie non dissimulée que le public reprend en chœur les paroles de ce tube, suivi par « Les Moissons » qui a révélé Radio Elvis en 2016.
Requinqués par cette communion avec la salle, les garçons vont s’amuser en reprenant les riffs de guitare des Black Keys pour une adaptation de « Lonely boy », qui devient « Ce garçon seul » en français s’il vous plaît !
Comme une conclusion c’est » Fini fini fini » qui va achever cette performance avant un rappel de trois chansons « Nocturama », « Solarium » et bien sûr « 23 minutes », premier single de ce nouvel album.
Si vous les avez manqué, retrouvez Radio Elvis en concert le 28 février à Angers, le 1er mars à Penmarc’h, le 1er avril à Rennes.
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