19 mars 2019

Ateliers d’écriture pour volontaires

L’Afev, Association de la Fondation Étudiante pour la Ville, a sollicité Fragil pour animer et former des jeunes en service civique à l’animation d’ateliers d’écriture.

Ateliers d’écriture pour volontaires

19 Mar 2019

L’Afev, Association de la Fondation Étudiante pour la Ville, a sollicité Fragil pour animer et former des jeunes en service civique à l’animation d’ateliers d’écriture.

Découpé en deux séances de deux heures, cet atelier d’écriture avait pour objectif de :

– Transmettre l’envie d’écrire

Fragil est un magazine participatif et citoyen alimenté par des contributeurs bénévoles et diffusé sur le site fragil.org. Au-delà de l’approche journalistique, l’écriture est donc à la base de cette mission. Donner envie d’écrire fait partie de l’ADN de l’association.

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– Favoriser l’expression individuelle et collective

A travers cette formation, les jeunes en service civique vont être amenés à s’exprimer individuellement grâce à leur texte, puis en groupe quand il faudra conseiller les rédacteurs. Ce double-enjeu nous paraît primordial dans ce genre d’ateliers.

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Déroulé

Séance 1​​ : ​De l’idée à la rédaction
L’objectif de cette première séance était de donner les clés pour aider les futurs participants aux ateliers à démarrer leurs récits sans jamais rester bloqués devant une page blanche.

  • –  Panorama des différents types de texte (poème, chanson, essai, nouvelle, article, roman…) et des différents styles littéraires (soutenu, parlé…)
  • –  Comment traduit-on une idée en texte ?

–  Comment construit-on et scénarise-t-on son texte ?

Les participants aux ateliers de Fragil ont commencé la rédaction d’un texte pour se mettre dans la peau des futurs participants.

Séance 2​​ : ​Accompagnement dans la rédaction
L’objectif de cette deuxième séance était de donner les clés pour aider les futurs participants aux ateliers à poursuivre leur récit, à ne jamais abandonner en cours de route.
Sur la base des écrits réalisés lors de l’atelier 1, nous avons montré par la pratique, comment aider à la poursuite de la rédaction.

Puis nous avons conclu ces deux séances par une discussion autour de l’animation d’atelier d’écriture.

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017