Vanessa est comme une copine de lycée que l’on suit depuis plus de 20 ans : elle fait comme partie du cercle intime et, au fil des années, on la regarde chanter, jouer la comédie avec un regard bienveillant. Alors quand la copine nous rend visite, on est fébrile et heureux de la retrouver.
A 19h30, le public rentre sagement dans la belle et grande salle de la Cité des Congrès. Les places sont numérotées alors on n’est pas inquiet, on sait que l’on va pouvoir profiter du concert confortablement assis. C’était sans compter que Vanessa, elle, a envie de danser et de s’éclater ! Dès le début du concert, le ton est donné : les musiciens envoient du son et Vanessa est là devant son public habillée d’un joli bustier scintillant prête à donner et a se donner à son public.
« On dirait une salle de cinéma ! » s’amuse-t-elle, « vous faites comme vous voulez mais vous pouvez aussi vous lever pour danser avec nous ! ». Le feu vert est donné alors sans se faire prier une deuxième fois, les spectateurs se lèvent de leurs sièges et battent le rythme sur les chansons qui défilent.
Avec un savant mélange des nouvelles chansons du dernier album « Les Sources » et des plus anciennes comme l’iconique « Joe le taxi », la salle est aux anges. On vibre avec Vanessa sur « L’Incendie », « La Scène », « Divine Idylle », « Tu vois c’que je vois », « Mi Amor », « Commando » et on redevient plus sage avec les émouvants « Dis lui toi que je t’aime », « Kiev » ou « La ballade de Johnny Jane » de Gainsbourg. Le single « Ces mots simples » est interprété après le rappel. Vanessa s’est alors drapée d’une robe vaporeuse et accompagnée par son guitariste, entonne cette mélodie écrite par son mari Samuel Benchetrit. On ressent une émotion dans la salle, le public retient son souffle et la voix de Paradis bouleverse.
On en redemanderait bien encore mais la belle, accompagnée de ses musiciens, nous salue et nous remercie, visiblement elle aussi émue et reconnaissante de l’amour de son public.
Alors à bientôt Vanessa et pour reprendre Serge Gainsbourg : « Paradis c’est l’enfer ! »