17 juillet 2019

Quand les cœurs du public vibrent en rythme avec le chœur d’UrbanVoices !

Pour sa neuvième édition, le grand collectif vocal UrbanVoices a mis à l'honneur la musique arabo-andalouse. Fragil a assisté au grand final donné par ce chœur nantais XXL et par les artistes de "La Niña" venus de Séville. Une prestation remarquable !

Quand les cœurs du public vibrent en rythme avec le chœur d’UrbanVoices !

17 Juil 2019

Pour sa neuvième édition, le grand collectif vocal UrbanVoices a mis à l'honneur la musique arabo-andalouse. Fragil a assisté au grand final donné par ce chœur nantais XXL et par les artistes de "La Niña" venus de Séville. Une prestation remarquable !

Crédit photo : Christine Defois Ammour

Le collectif vocal Urban Voices, produit par l’association CitéMonde, a été créé pour répondre à une attente : réunir des habitants de la région nantaise autour de la pratique du chant. Le collectif va plus loin en proposant chaque année à des artistes étrangers de collaborer avec lui. Ainsi, les quelques 6000 membres âgés de 8 à 88 ans, avec une moyenne de 1000 adhérents par an, qui ont participé à l’aventure UrbanVoices, ont eu l’occasion de rencontrer des artistes venus de 10 pays différents. Depuis 2018, le collectif propose d’approfondir l’étude des musiques du monde à travers un voyage culturel dans le pays de l’artiste à l’honneur chaque année. Le collectif peut ainsi faire une représentation avec l’artiste en question dans son pays.

Le chœur nantais d’amateurs et professionnels UrbanVoices compte 1 300 inscrits cette année ! Si le collectif s’entraîne tout au long de l’année, la fin de la saison est une période charnière pour lui. En effet, chaque année, tout au long du mois de Juin, une série de concerts est donnée à Nantes dans des lieux publics afin de se faire connaître.

Une représentation époustouflante !

Après Cuba l’an passé, le grand groupe a produit cette fois une création inédite axée sur le flamenco avec des artistes sévillans de « La Niña », arrivés à Nantes depuis fin Avril. Pour 2019, c’est donc l’Espagne et plus précisément l’Andalousie, qui est mise à l’honneur. Ils se sont produits ensemble 6 fois en extérieur durant le mois de Juin, dans différents parcs de Nantes comme celui de la Roseraie, celui des chantiers à côté du Carrousel des Mondes Marins, ou encore dans la parc de la Roche. En guise de conclusion, le grand final était donné en trois représentations durant l’après-midi du dimanche 7 Juillet. Fragil s’est rendu à la toute dernière représentation assurée à 20h, l’aboutissement de plusieurs mois de travail et de découvertes musicales et humaines ! Une dernière riche en émotions, avec des artistes aussi détendus qu’émus de clore cette page de leur parcours.

Crédit photo : Christine Defois Ammour

Pour sa neuvième édition, le collectif au chœur géant (et au grand cœur !), sous la direction artistique de Karim Ammour, nous a livré une représentation grandiose ! C’est sur la scène du Grand Auditorium de Nantes dans une Cité des Congrès affichant complet, que les membres de La Niña, les musiciens nantais et le chœur XXL d’UrbanVoices ont effectué le concert. Pas moins de 1000 personnes présentes sur scène, débordantes d’une énergie dont le public s’est emparé !

Tout au long du concert, la voix de la chanteuse a hissé les poils de nombreux bras, les musiciens ont amené des rythmes entraînants et les 1000 voix du collectif, tantôt unies, tantôt en canon, ont su surprendre et émouvoir ! Nous avons assisté à une alliance parfaitement dosée entre bonne humeur, rire et émotion. Notons la surprise du public de voir apparaître à deux reprises une danseuse de flamenco sur scène, assurant une chorégraphie rythmée, et ajoutant une dose d’énergie supplémentaire à ce spectacle ! Sous les encouragements du public, la chanteuse andalouse a rejoint la danseuse, elles se sont ainsi livrées à un duo enflammé !

Extrait de la prestation de la danseuse de Flamenco du groupe « :La Niña » durant le concert

 

Crédit photo : Christine Defois Ammour

Le concert, d’une durée de 1h30, a défilé à toute allure. Le public nantais, conquis, en redemande et ressort avec les airs sévillans en tête ! La programmation de l’édition 2020 est toujours inconnue à l’heure actuelle, mais il ne fait aucun doute quant à la qualité qui sera encore une fois présentée. Nous avons hâte de repartir en voyage à travers le monde durant la prochaine édition d’UrbanVoices !

Étudiante en communication, nouvelle arrivante à Nantes et déjà conquise par son charme, je m'initie au journalisme par l'écriture d'articles autour de la culture en général.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017