Dans une petite salle bien pleine du Gaumont place du Commerce, les invités à cette avant-première ont été accueillis par le représentant du distributeur du film, Wayna Pitch, société de distribution de longs-métrages basée à Nantes.
D’emblée, il a annoncé avoir eu la chance, avec son équipe, d’assister à la projection de « Une colonie » à Berlin : « le lendemain, on avait tous les larmes aux yeux en reparlant du film. C’est tellement rare qu’on était tous d’accord pour s’occuper de sa distribution française. »
[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2019/11/Une-Colonie-Panneau-HD.jpg » credit= »Wayna Pitch » align= »center » lightbox= »on » caption= »En salle le 6 novembre » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Portrait d’adolescence
Le pitch : Mylia, une enfant timide et farouche, s’apprête à quitter sa campagne natale pour la grande école. À la recherche de repères dans ce milieu qui lui semble hostile, elle apprendra à mieux se connaître à travers la rencontre de Jimmy, un jeune autochtone marginal de la réserve voisine. Mylia avancera comme elle peut, parfois maladroitement, en se frottant à l’absurdité de l’adolescence, à ses malaises et à ses petites victoires.
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« Une colonie » nous propose le portrait d’une adolescente qui se cherche dans un monde nouveau pour elle, celui du secondaire (le collège au Canada). Elle y découvre de nouveaux amis et une nouvelle ambiance, loin du calme de son quotidien.
La prestation des deux jeunes filles, Emilie Bierre dans le rôle de Mylia et Irlande Côté dans le rôle de sa petite sœur Camille, est remarquable et tout le temps très juste, chacune dans son registre : Mylia, timide et introverti, Camille, impétueuse et facétieuse.
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La photographie du film est également à noter. Les couleurs sont pastels, rappelant quelque peu la nostalgie et les souvenirs dans lesquels la réalisatrice a cherché à nous plonger.
Rencontres
A la fin du film, la réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles et son actrice principale Emilie Bierre sont apparus pour répondre aux questions des spectateurs.
[aesop_image imgwidth= »50% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2019/11/IMG_20191101_222632.jpg » credit= »Anaïk Viollin » align= »center » lightbox= »on » caption= »la réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles et son actrice principale Emilie Bierre » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Il a tout d’abord été question du titre, colonie. La réalisatrice a expliqué qu’il avait plusieurs sens. La colonie de jeunes, la colonie politique en écho aux passages évoquant la réserve voisine.
Un spectateur a ensuite pris la parole pour féliciter les choix artistiques du film, notamment la lumière des plans.
Un jeune homme a interrogé les deux femmes sur le tournage. Sa durée ? Les conditions ? Le tournage de ce film a duré 28 jours. C’est peu au regard de ce qui se fait en France. En revanche, la réalisatrice nous a confié avoir bénéficié de deux mois de répétitions avec ses actrices et acteurs. Ce qui a permis de créer une véritable complicité dans l’équipe, notamment entre Emilie Bierre et Irlande Côté, sœurs dans le film. Complicité flagrante tant les deux jeunes filles semblent sur la même longueur d’onde.
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En tant que salarié d’une association d’éducation aux médias et aux pratiques numériques, j’ai posé la question qui me taraudait depuis que les lumières étaient rallumées : « Etait-ce un choix conscient de faire, en 2019, un portrait d’adolescente sans évoquer les nouvelles technologies, les smartphones et les réseaux sociaux ? » Geneviève Dulude-De Celles m’a répondu qu’elle y avait beaucoup réfléchi et que c’était une volonté que son personnage ne soit pas dans cet esprit 2.0. Selon elle, un eprsonnage prend ce thème sur lui, c’est celui de Jacynthe, la jeune fille qui accompagne Mylia au collège, l’invite dans une fête et qui a son téléphone quasiment greffé à sa main.
Les deux femmes ont chaleureusement été applaudis par les spectateurs et spectatrices, heureux d’avoir eu accès aux secrets de fabrication de ce film, auquel on espère tout le succès qu’il mérite.