14 novembre 2019

Sensibilisation au cyber-harcèlement au collège Rosa Parks

La matinée du 13 novembre 2019, Fragil est intervenue au collège Rosa Parks à Nantes, auprès de deux classes de 4ème autour du thème du cyber-harcèlement.

Sensibilisation au cyber-harcèlement au collège Rosa Parks

14 Nov 2019

La matinée du 13 novembre 2019, Fragil est intervenue au collège Rosa Parks à Nantes, auprès de deux classes de 4ème autour du thème du cyber-harcèlement.

A la demande du collège, Fragil est intervenue sur le thème du cyber-harcèlement, thème d’actualité nationale mais aussi au niveau du collège puisque des cas de cyber-harcèlement ont été signalés dans ce dernier.

L’occasion de revenir avec les élèves sur ce qu’ils savent de la notion de cyber-harcèlement que l’on peut définir comme une forme de harcèlement conduite par divers canaux numériques.

L’atelier s’est déroulé avec trois temps principaux :

Le jeu des étiquettes

D’abord, un jeu où Romane, salariée de Fragil, propose aux élèves de classer une dizaine de mots dans trois catégories : harcèlement, cyber-harcèlement ou les deux. Les élèves sont séparés en deux groupes pour cet atelier. Plusieurs mots interrogent les élèves comme « bouc-émissaire » et « revenge porn », ce qui permet de revenir collectivement sur ces termes. Ensuite, les deux groupes changent de place pour aller voir comment l’autre groupe a classé les mots. Les débats peuvent donc commencer.

Débat mouvant

La deuxième partie consiste en un débat mouvant, une phrase est projetée et les élèves doivent se placer dans la salle en fonction de si ils sont d’accord ou si ils ne sont pas d’accord avec l’affirmation présentée. Les élèves sont ensuite invités à expliquer pourquoi ils ont choisi tel « camp ». L’occasion de les interroger par exemple sur des questions comme : est-ce que la victime d’harcèlement mérite d’être harcelée ? Est-ce qu’un emoji peut nous envoyer en prison ? La question sur les emoji suscite d’ailleurs plusieurs réactions, beaucoup en effet ne se doutaient pas qu’un emoji pouvait envoyer en prison et ont été pour la plupart étonnés quand ils ont appris qu’une peine de prison avait été prononcée pour ce motif.

Comment réagir en cas de cyber-harcèlement

Enfin, après ces deux temps plus ludiques et participatifs, Romane a vu avec les élèves les signes qui peuvent éventuellement alerter sur une situation de harcèlement, ce que dit la loi française vis à vis de ces situations ainsi que les actions qu’on peut mettre en œuvre si on est victime ou témoin de cyber-harcèlement.

L’atelier s’est terminé avec la diffusion d’une vidéo (je suis #Nightout) présentant une fille victime de cyber-harcèlement après avoir postée une photo d’elle sur les réseaux sociaux.

 

Les élèves se sont montrés très réceptifs au thème abordé et quelques uns ont remercié l’association d’être intervenue sur ce sujet.

Un atelier important dans un lieu comme le collège ou on sait que le harcèlement et le cyber-harcèlement peuvent toucher de nombreux jeunes, et surtout quand on sait qu’il est difficile pour une victime de harcèlement d’en parler. Le ministère de l’éducation estime qu’un 1 élève sur 10 serait victime de cyber-harcèlement (source : France bleu).

 

Ressource utilisée pour cet atelier :

En service civique et originaire de Perpignan. Tout ce qui tourne autour de la politique m'intéresse, grand amateur de science fiction et de dystopies. J'écris principalement sur les ateliers d'éducation aux médias et au numérique.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017