4 décembre 2019

L’information et les réseaux sociaux avec deux classes de CM2 de Rezé

Dans le cadre de ses projets d’éducation aux médias, la médiathèque Diderot de Rezé a sollicité Fragil afin de mettre en place des ateliers autour de la création de l'information, des fake news, des théories du complot et des réseaux sociaux à destination de deux classes de CM1 et de CM2. Le but de ces ateliers étant de proposer aux élèves de créer des tutoriels sur ces deux thèmes.

L’information et les réseaux sociaux avec deux classes de CM2 de Rezé

04 Déc 2019

Dans le cadre de ses projets d’éducation aux médias, la médiathèque Diderot de Rezé a sollicité Fragil afin de mettre en place des ateliers autour de la création de l'information, des fake news, des théories du complot et des réseaux sociaux à destination de deux classes de CM1 et de CM2. Le but de ces ateliers étant de proposer aux élèves de créer des tutoriels sur ces deux thèmes.

Coordonnés par la médiathèque Diderot de Rezé, ces 7 ateliers avaient pour objectifs de :

# Définir l’information et son mode de création
# Déontologie et méthodologie journalistique
# Définition des Fake news et compréhension de leurs buts
# Comprendre l’importance de la vérification de l’information et du croisement de sources # Identification des réseaux sociaux et de leurs usages
# Définir les concepts d’empreinte numérique et d’e-réputation
# Identification et analyse des théories du complot et des vidéos complotistes
# Initiation à la création de tutoriel audiovisuel
# Privilégier le travail en groupe

Déroulé des ateliers

  • Séance 01​
    L’information, le journalisme et l’écriture journalistique[aesop_image imgwidth= »30% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2019/12/IMG_20190924_100714.jpg » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
  • Séance 02
    Identification des fake news et initiation au fact checking Le complotisme et les théories du complot
  • Séance 03
    Elaboration du scénario de la vidéo-tuto sur les Fake news et le fact checking
  • Séance 04
    Tournage de la vidéo-tuto
  • Séance 05​
    Les réseaux sociaux, usages et dangers L’empreinte numérique et la e-réputation[aesop_image imgwidth= »30% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2019/12/IMG_20191017_101538.jpg » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
  • Séance 06
    Elaboration du scénario de la vidéo-tuto sur l’utilisation des réseaux sociaux
  • Séance 07​
    Tournage de la vidéo-tuto
  • Séance restitution​
    Les vidéos réalisées par les élèves seront présentées lors d’une séance de restitution où les parents et les familles seront conviés

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017