Au programme de cette journée : des supports d’échanges et d’expression artistique comme la charge mentale des femmes ou encore le concert de Tiken Jah Fakoly.
Une belle exposition dans le hall du 1er étage montre de façon décalée différents sujets sur les discriminations : par exemple les femmes, les personnes en situation de handicap, en partant des clichés véhiculés dans la société. En bas du panneau un quiz pour aider chacun à réfléchir sur le sujet… une réussite.
Au sein de ce programme, des jeunes de Malakoff montrent leurs talents.
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L’éloquence est à l’honneur
Amina ouvre la séance en se présentant comme la gagnante du premier concours d’éloquence réalisé dans le quartier de Malakoff en 2018, à l’initiative d’Antoine Payen.
Le concours d’éloquence, c’est des candidats, un jury, un vainqueur. Pour gagner, il faut savoir écrire, convaincre, toucher et si possible se mettre en scène. Cependant, les concours sont multiformes selon le public auquel ils s’adressent et l’orientation donnée par les organisateurs. Parce que s’exprimer en public, cela s’apprend, donne confiance en soi et ouvre des horizons pour soi même et dans la société.
Cette jeune fille va donc nous guider pendant une heure et nous présenter au fur et à mesure, les candidats de l’après midi. Il ne s’agit pas d’un concours en tant que tel mais d’une présentation (10 minutes chacun) pour donner à voir ce qui se fait lors des concours d’éloquence.
Julian : « du lobbying dans la société »
Julian nous livre un exposé bien structuré : des informations, une analyse, son ressenti en tant que jeune et des perspectives. Ainsi quelques expressions entendues : « les lobbies ont-ils à voir avec le mal être en démocratie ? ». S’appuyant sur un article du Monde et une réflexion de Nicolas Hulot : « Ils sont puissants parce que nous sommes faibles ». Cependant Julian laisse place à l’espoir à la fin de sa présentation en montrant que des jeunes s’engagent et que leur place est importante.
« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, donc nous sommes tous immortels ! »
Gwenola : « Faut-il s’aimer soi-même ? »
Elle a choisi un sujet plus personnel, pour nous faire entendre les difficultés des jeunes, le poids du regard des autres, le processus de maturation qu’elle exprime avec lucidité : « Les gens ne te connaissent pas mais te jugent », « Être violent, ce n’est pas possible en étant soi-même, il faut se concentrer sur la personne que l’on veut devenir ». Elle termine sa prestation par un message fort à son interlocuteur imaginaire :
« J’y crois pour toi. Aide toi, moi je t’aime déjà ! »
Antoine : « Le prix de l’inaction est bien plus grand que le coût d’une erreur »
D’emblée, il nous montre une mise en scène plus travaillée, en s’installant dans un fauteuil et en en jouant tout au long de sa prestation : « Moi je suis dans mon fauteuil à rêver d’une vie que je ne vivrai jamais », « Plus jeune l’inaction me fascinait, mais qu’est-ce que cela cache ? Puis j’ai décidé d’agir en créant le concours d’éloquence à Malakoff. J’ai osé me tenir face à vous. Dans chaque erreur, il y a de l’expérience ».
Une belle démonstration qui se conclut par :
« Mieux vaut goutter le prix de l’erreur que l’aventure de l’inaction. »
Mamadou : « La protection de l’environnement »
Il nous présente un beau plaidoyer pour démontrer son engagement, sa grande conscience des problèmes écologiques, des destructions faites par les hommes : « la nature est une richesse gratuite, mais la monnaie prend le dessus » ; « Inspirer, expirer devrait être facile » ; « Il nous faut protéger et respecter la nature, sinon nous ne vivrons plus ». Il conclut en se mettant à genoux sur scène :
« J’ai peur qu’il soit trop tard et que cela soit le début de la fin… »
Après ces 4 présentations, toutes très applaudies, un petit temps d’échanges a permis aux spectateurs d’apporter leurs encouragements auprès des jeunes.
Le bouquet Final
Des messages délivrés par :
Amina : « En tant que jeunes, on ne nous prend pas au sérieux, écoutez-nous, nous avons plein de choses à vous dire »
Le professeur de philo, Emmanuel Leclerc se présente sur scène avec les jeunes lycéens. En effet, il les a accompagnés dans leur participation à cet événement, les a formés à l’écriture. Il fait part de son engagement dans cette action.
« Ce sont eux qui m’apprennent, croyons en leur capacité, aidez-nous à réaliser leurs rêves. Ne laissons personne au bord de la route, par la parole et l’éloquence nos voies seront entendues »
Pour finir Antoine nous ouvre des perspectives pour que d’autres jeunes tentent l’expérience : En avril 2020 aura lieu un nouveau concours d’éloquence. Les jeunes intéressés pourront s’inscrire sur le site facebook de l’association « Place aux jeunes des Pays de Loire ». Une formation leur sera proposée en mars pour les accompagner à monter sur scène.
Émouvant et réconfortant !
Inciter les jeunes à travailler leur expression orale est une nécessité aujourd’hui, ce qui explique le succès des concours d’éloquence, un outil pour se découvrir des capacités insoupçonnés ! Encourageons-les.
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