12 février 2020

Création de reportages Instagram à la médiathèque Jacques Demy de Nantes

Une classe de 4ème du collège Jules Verne de Nantes avait rendez-vous à la médiathèque Demy au matin du 6 février 2020 pour réaliser des reportages sur Instagram

Création de reportages Instagram à la médiathèque Jacques Demy de Nantes

12 Fév 2020

Une classe de 4ème du collège Jules Verne de Nantes avait rendez-vous à la médiathèque Demy au matin du 6 février 2020 pour réaliser des reportages sur Instagram

Dans la matinée du jeudi 6 février, Fragil, association d’éducation aux médias et au numérique est intervenue à la médiathèque Jacques Demy de Nantes avec pour objectif la création de reportages sur Instagram par une classe de 4 ème du collège Jules Verne de Nantes. Une trentaine d’élèves était présents et présentes.

Cette intervention s’est réalisée dans le cadre du parcours d’éducation aux médias proposé par la médiathèque et à destination de collèges et de lycées nantais. Les élèves devaient au cours de cet atelier produire un reportage sur Instagram sur des sujets proposés par la médiathèque et en lien avec cette dernière.

Comprendre l’écriture journalistique et l’angle des photos

Pour débuter, les élèves sont initiés aux bases de l’écriture journalistique. C’est Damien, en service civique chez Fragil, qui anime ce début d’atelier. La première question qui est demandée est « A quelles questions doit toujours répondre un ou une journaliste dans un article ? », plusieurs élèves répondent et donnent les fameux « qui, quoi, quand, ou, comment, pourquoi ? ». Pour passer à la pratique, le jeu des clés est proposé, ainsi les élèves se mettent dans la peau de journalistes et doivent eux même répondre à « qui, quoi, ou, quand, comment, pourquoi ? ». Un élève demande le « pourquoi ? » de l’action, fait rare pour ce jeu. Mais il a été aidé pour cette question. Certains articles sont plus précis, notamment sur le « qui ? » puisqu’une élève demande à Damien ce qu’il fait, une autre demande le nom de famille et l’âge, ce qui constitue des éléments en plus. Le lieu est aussi décrit différemment selon les élèves, une élève parle par exemple de la salle polyvalente sans préciser ni la médiathèque ni la ville.

La suite de l’atelier est animée par Romane, salariée chez Fragil. Etant donné que le reportage est publié sur Instagram, réseau social de la photo par excellence, il s’agit de voir avec les élèves certains éléments des photos de presse et de comprendre comment bien choisir un angle. Sur la comparaison de deux photos de la finale de la Coupe du monde de football 2018, les élèves sont invités à trouver quel angle sera choisi et en quelle circonstance.

Ils donnent globalement les bons éléments de réponses, comme le fait de choisir telle photo pour illustrer la victoire et l’autre pour la défaite et le fait qu’un journal français mettra en Une la photo qui célèbre la victoire des Bleus tandis qu’un journal croate choisira l’autre photo pour parler de la défaite face aux français. La discussion sur la manière de choisir un angle continue avec une image de Trump qui lorsqu’elle est coupée, le présente tantôt comme offensif et tantôt comme dans l’impasse, face à un mur.

Place aux reportages !

Les élèves ont ensuite  un peu moins d’une heure pour réaliser leur reportage à la médiathèque. Ils choisissent parmi les sujets proposés par la médiathèque (voir ci-dessous) et doivent ensuite réaliser des interviews du personnel du lieu et prendre des photos.

Malheureusement, ce jour là, le personnel n’est pas disponible. En effet, la médiathèque est fermée au public ce matin là, mais surtout le personnel est à son bureau. Ainsi, seulement Karine, qui fait partie du personnel de la médiathèque et qui accompagnait Fragil lors de l’atelier est disponible pour répondre aux questions des élèves. Il y aussi une autre personne qui rangeait les livres et qui s’est rendue disponible pour répondre aux questions. Les élèves choisissent donc des sujets réalisables dans ces conditions, ainsi ils et elles sont nombreux et nombreuses à interviewer Karine, et beaucoup d’autres posent des questions à une femme qui travaille à la médiathèque et qui s’occupe notamment du rangement des livres.

Les élèves font des recherches pour leur reportage

Interview de Karine par certains élèves

Les élèves sont ensuite invités à prendre en main le compte Instagram baptisé « reportages.demy » et à le personnaliser comme ils le souhaitent.

Voici quelques photos du compte Instagram à l’heure actuelle, les élèves se sont bien appropriés le compte :

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LES COLlECTIONS DE LA MÉDIATHÈQUE Jeudi 6 février 2020 nous avons interviewé Katerine bibliothécaire à Jacques demi à Nantes sur le sujet des romans, bd , ect….. Nous avons pu observé que les romans ainsi que les BD sont classés par catégorie et par niveau d’âge ainsi que part auteur Exemple livre de poésie pour ado ranger dans l’ordre alphabétique des noms des auteurs. Ces livres sont rangés par étage dans la médiathèque Jacques demi exemple au deuxième étage il y a les romans adultes dans une pièce avec les romans ados et les romans enfants dans une autre pièce. Les romans et autres types de livres sont rangés comme cela pour faciliter le rangement des bibliothécaires ainsi que l’accès au livre ( + simple pour les personnes de trouver un livre ) Grâce au information de Karine nous avons pu comprendre que le rangement des livres est organisé par certaines personnes responsables d’un rayon en particulier ces même personnes sont responsables de l’arrivée des nouveaux livres, BD, Romans en fonction d’un certain budget les bd par exemple seront choisis en fonction du catalogues des nouveautés et du pilon. Le pilon ce sont les livres abimés défréchi ou plus d’actualité qui sont renouvelés (racheter). A la bibliothèque on peut emprunter 15 livres maximum.

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Étienne, Gaspard.R, Honoré

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En service civique et originaire de Perpignan. Tout ce qui tourne autour de la politique m'intéresse, grand amateur de science fiction et de dystopies. J'écris principalement sur les ateliers d'éducation aux médias et au numérique.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017