30 mars 2020

Le concert fédérateur de Flavia Coelho

Le festival Handiclap organisé par l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés de Loire-Atlantique, nous proposait jeudi 12 mars dernier le concert de Flavia Coelho, artiste brésilienne aux 4 albums remplis de belles sonorités. A cette occasion, le chapiteau installé sous les nefs de l’éléphant à Nantes, ouvrait sa toile au dernier bain de foule avant les annonces de restrictions.

Le concert fédérateur de Flavia Coelho

30 Mar 2020

Le festival Handiclap organisé par l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés de Loire-Atlantique, nous proposait jeudi 12 mars dernier le concert de Flavia Coelho, artiste brésilienne aux 4 albums remplis de belles sonorités. A cette occasion, le chapiteau installé sous les nefs de l’éléphant à Nantes, ouvrait sa toile au dernier bain de foule avant les annonces de restrictions.

A l’extérieur, au cœur de la longue file d’attente, on entend quelques personnes se remémorer ses voyages au Brésil, les saveurs, les souvenirs de ce beau pays, l’excitation est palpable et plus qu’agréable. A l’intérieur, la proximité de la scène nous convie au plus proche des artistes, en communion avec eux. Flavia, à la fois chanteuse et guitariste, partage avec son batteur Al Chonville et son claviériste Victor Vagh Ochapito des plaisirs musicaux. Le public est impatient, le concert démarre sous les applaudissements à 21h15.

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2020/03/PHOTO-FLAVIA1_Lets-motiv.jpg » credit= »Let’s motiv » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Une bête de scène

L’énergie et le sourire de la chanteuse rayonnent et amènent au public le soleil manquant à notre actualité. La petite silhouette de Flavia derrière sa guitare se met à jouer ses accords façon ska avec des sons électro jazz mais surtout reggae ragga cumbia. Au bout de 4 morceaux, rythmés et engagés, abordant la corruption au brésil, la liberté sexuelle, la chanteuse généreuse use de sa voix douce sur des morceaux chantés en brésilien la plupart du temps mais aussi en français qui prônent la liberté. C’est sous le caractère d’une combattante qu’elle nous présente son morceau suivant « ça représente la force », l’ADN abordé dans son dernier album intitulé « DNA ».

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2020/03/1200x680_flavia_coelho_david_wolff_-_patrick_gettyimages.jpg » credit= »David Wolff » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Une joie de vivre communicative

Inclassable, elle repart sur des rythmes reggae caribéens et réchauffe le public, sur des beats simples parfois bossa, souvent reggae/ ragga « do brasil », tout le public se lâche. Les percussions brésiliennes reviennent, le discours de la pop star brésilienne reste le même : du respect, de l’empathie, et surtout de l’amour. Elle ne peine pas à nous rappeler dans la langue de Molière, sur une intro calme, la belle rencontre de ce soir.

Les mains en l’air du public concluent l’ambiance festive remplis de mélodies, de refrains envoutants à souhait, gardons la passion, la drague, jusque demain…ou plus !

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2020/03/PHOTO-CONCERT.jpg » credit= »Frederic Lecointe » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Ce dernier concert avant un confinement généralisé en France restera gravé dans les mémoires nantaises, car la reprise des spectacles n’est pas pour si tôt…

Cette année l’apajh n’aura pas pu aller au bout de son festival … le handicap sera de nouveau remis à l’honneur l’année prochaine, nous serons de nouveau là pour les encourager sous ce chapiteau.

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Ancien rédacteur d’un WEBMEDIA musical : curieux par nature, je le serais d’autant plus quand il s’agira de musique. L’éclectisme créatif ambiant est plein de surprises

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017