2 juillet 2021

Une journée pour présenter Fragil à une conférence multi-acteurs sur l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale

Le 23 juin 2021, Merwann, salarié de l’association Fragil, et Zoé, stagiaire, se sont rendus à l’Institut Municipal d’Angers pour participer à une journée de formation organisée par le réseau Pays de la Loire Coopération Internationale.

Une journée pour présenter Fragil à une conférence multi-acteurs sur l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale

02 Juil 2021

Le 23 juin 2021, Merwann, salarié de l’association Fragil, et Zoé, stagiaire, se sont rendus à l’Institut Municipal d’Angers pour participer à une journée de formation organisée par le réseau Pays de la Loire Coopération Internationale.

Fragil s’est rendue une journée complète à Angers pour participer à une formation autour de l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), à l’initiative de Pays de La Loire Coopération Internationale. Plusieurs ateliers ont rythmé la journée.

 

L’objectif de la journée était de rassembler divers acteurs de la région pour réfléchir ensemble autour de l’ECSI. Environ soixante personnes sont ainsi venues représenter leurs structures, que ce soit des associations, des collectivités territoriales, des acteurs économiques ou encore des établissements d’enseignement et de recherche. La journée a été riche en rencontres et en discussions pour Fragil qui a pu se faire connaître auprès d’organisations multiples comme le rectorat, des bénévoles militant pour l’accès au soin en Afrique ou pour un monde plus durable… 

Affiche promotionnelle de l’événement

Présentation de l’ECSI

L’ECSI a été le thème principal de ce séminaire. L’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale rassemble toutes les démarches visant à favoriser l’engagement de tous les citoyens en faveur d’un monde plus juste, solidaire et durable (un argumentaire a été mis en ligne ici). Chacun est incité à s’informer, à comprendre et à agir collectivement pour changer le monde. Cela rassemble plusieurs sujets : les droits humains (l’association Essentiel était présente), l’environnement, le vivre-ensemble… L’ECSI relève donc d’un besoin de participation des citoyens pour la justice sociale et la solidarité, y compris à l’échelle globale de la planète. Le but est de mettre en place concrètement des actions qui portent les valeurs de l’ECSI. La présence de Fragil était donc logique puisque le but de l’association est d’aiguiser l’esprit critique de publics souvent jeunes à propos des médias et des réseaux sociaux. 

La matinée a commencé par le jeu d’interconnaissance ‘Petite Histoire – Grande Histoire’. Des quatuors se sont constitués selon le pictogramme imprimé sur le badge de chaque participant. La discussion devait ensuite tourner autour de la citoyenneté, de l’injustice et de nos doutes sur l’ECSI. En mettant nos réponses sur des post-it, les différents groupes ont pu reconstituer une frise chronologique en parallèle des grands événements internationaux de chaque décennie : nos petites histoires individuelles ont rejoint la grande histoire collective.

Rencontre et discussion entre les personnes présentes dans le jardin de l’Institut Municipal

Suite à ce premier jeu, une conférence “L’ECSI comme levier de transition sur les territoires” a été animée par Isabelle Ensarguet, responsable de projets à la division organisations de la société civile de l’Agence Française de Développement (AFD). L’argumentaire et les genèses de l’ECSI ont été présentés succinctement. Quelques projets en cours ont été mentionnés, comme un travail d’enquête mené par des collégiens ligériens avec une journaliste partie au Liban. 

Conférence pour présenter l’ECSI

Faire connaître Fragil

L’après-midi était consacré à des ateliers tournants. Le premier d’entre eux a permis de poser des questions sur la communication des événements associatifs sur les réseaux sociaux. Les échanges ont été très intéressants pour comparer les pratiques de chacun. Les animateurs de Fragil ont ensuite découvert un nouvel outil, l’escape-game, disponible sur le site Comprendre pour agir. Tourné vers les ODD (Objectifs de Développement Durable), ce jeu permet d’animer un groupe de manière ludique grâce à la compétition et au chronomètre. Fragil pourra donc s’inspirer de cet escape game pour l’adapter à l’éducation aux médias.

Enfin, Merwann a présenté plus précisément Fragil à un groupe d’une dizaine de personnes. En leur montrant l’atelier sur les réseaux sociaux, elles ont pu comprendre les techniques d’éducation populaire utilisées et les thèmes abordés. Les personnes présentes les ont trouvé passionnants et utiles, bien que l’atelier n’ait duré que quarante-cinq minutes.

Un bilan mitigé

Le bilan de cette journée de formation à Angers autour du thème de l’ECSI reste mitigé. Si l’après-midi a été riche en rencontres et a permis de faire découvrir Fragil à d’autres associations, les sujets évoqués dans la matinée ne concernaient pas l’éducation aux médias mais davantage la solidarité internationale. Fragil est tout de même revenu à Nantes avec des idées d’articles, de futurs projets et une meilleure connaissance des acteurs associatifs de la région. 

Zoé, Nantaise depuis toujours, étudiante et en vadrouille en Europe ;)

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017