Qu’y a-t-il de commun entre Franz Schubert et Duke Ellington, deux compositeurs d’époque différente ? Entre «La truite» et «A train» ? Entre Vienne et Harlem ? Entre le romantisme inspiré de Goethe et le Cotton Club ? Réponse : des mélodies populaires et une aventure humaine entre 4 artistes : la chanteuse d’opéra Karen Vourc’h, le pianiste Guillaume de Chassy, passionné de Schubert, le clarinettiste Thomas Savy et le violoncelliste Louis Rodde.
Tout a commencé en 2016 par une rencontre au Salon idéal d’Arièle Butaux, à un concert organisé au Bal Blomet. La journaliste de France Musique s’est inspirée des salons de Pauline Viardot au 19ème siècle pour offrir aux artistes la possibilité de sortir de leurs frontières et d’expérimenter des collaborations inédites. Objectif de ce Salon : mélanger des musiques de tous horizons, dans une ambiance conviviale et avec des échanges entre le public présent et les musiciens.
« On est parti du chant pour tenter de rapprocher les deux univers du classique et du jazz » nous fait observer Karen Vourc’h. « On a commencé par distordre les mélodies en partant de Schubert pour aller ver le jazz ou en partant d’Ellington pour aller vers le classique. Et on a cherché des arrangements qui donnent une couleur ».
Une aventure humaine et artistique
Décloisonner, mélanger, improviser. C’est tout l’enjeu de ce travail créatif qui a donné naissance à « La Belle Saison », un programme éclectique qui se joue sans pause, avec comme pilier Schubert et Ellington, mais en y incorporant du contemporain : Nina Simone, Pascal Dusapin et Chostakovitch. Un mélange réussi entre ces artistes au parcours différents : d’un côté, Karen Vourc’h et Louis Rodde aux profils plutôt classiques ; de l’autre, Thomas Savy et Guillaume de Chassy aux profils plutôt jazz.
« Notre concert, c’est comme un voyage » reconnaît Karen Vourc’h. « En tout cas, c’est l’impression que ça donne aux spectateurs. C’est ce qu’ils nous disent. Lorsqu’ils nous écoutent, ils ne font plus la différence entre le classique et le jazz. »
Avec ces 4 artistes, on entre dans une autre dimension, avec des aller et retour entre l’improvisation et la partition écrite, des rythmes inattendus, des thèmes modifiés.
Vous pouvez les retrouver à la Cité des Congrès le jeudi 27 janvier à 20h. Consultez le programme en ligne de la Folle Journée 2022.