28 janvier 2022

Podcast : Le journalisme n’est pas qu’un métier !

Je suis Audrey, étudiante au centre Nantais de journalisme. J'aime comprendre les gens et la vision du monde qui les anime, ce qui les pousse à prendre certaines initiatives ou à avoir certaines opinions sur un sujet donné. C'est pourquoi durant mon stage de janvier chez Fragil, j'ai souhaité en apprendre plus sur la philosophie de l'association en interrogeant ses trois salariés, François-Xavier, Merwann et Romane, sur leur conception du journalisme. J'ai confronté leur vision des choses avec celles de trois intervenants au CNJ, journalistes de profession: Cyril Lefèvre, Xavier Bodin-Hullin et Edouard Chevalier.

Podcast : Le journalisme n’est pas qu’un métier !

28 Jan 2022

Je suis Audrey, étudiante au centre Nantais de journalisme. J'aime comprendre les gens et la vision du monde qui les anime, ce qui les pousse à prendre certaines initiatives ou à avoir certaines opinions sur un sujet donné. C'est pourquoi durant mon stage de janvier chez Fragil, j'ai souhaité en apprendre plus sur la philosophie de l'association en interrogeant ses trois salariés, François-Xavier, Merwann et Romane, sur leur conception du journalisme. J'ai confronté leur vision des choses avec celles de trois intervenants au CNJ, journalistes de profession: Cyril Lefèvre, Xavier Bodin-Hullin et Edouard Chevalier.

Aujourd’hui, tout le monde peut s’emparer des outils de production et de diffusion de l’information. Certains youtubeurs (Ludovic B, Mister Geopolitix, HugoDécrypte) parviennent ainsi à créer et commenter l’actualité en s’émancipant des entreprises de presse. Doit-on les différencier des journalistes professionnels? Instagram Youtube et les blogs sont-ils en train de révolutionner le monde des médias? Quels sont les critères qui font de nous, ou non, un.e journaliste désormais? Professionnels de l’information ou animateurs dans le secteur de l’éducation aux médias, mes interlocuteurs m’ont aidée à construire une réflexion autour du rôle qu’il occupe dans la sphère sociale. Je tiens à tous les remercier chaleureusement, ainsi que le chanteur et musicien Pierre Do pour m’avoir permise d’utiliser sa chanson, Georges Baumgartner, Radio Suisse Romande, Tokyo.

Diplômée du Centre Nantais de Journalisme, j'écris principalement sur l'écologie.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017