Entre février et mars 2022, l’animatrice de Fragil s’est rendue dans la classe de Seconde de Mme Gicquel, professeure d’éco-gestion-logistique. Proposée par Fragil, la série d’ateliers avait pour but de créer un média sur Instagram autour de la lutte contre la haine en ligne. Un objectif réussi puisque les élèves ont pu créer « lahaine.44« , un compte qui informe sur la haine en ligne au sein du lycée des Bourdonnières de Nantes.
Une vision claire de la haine en ligne
Les trois premières séances du projet mené par Fragil étaient en partie consacrées au décryptage de la thématique. Afin de déterminer en classe entière ce que représente la haine en ligne pour les élèves, un atelier « autour du mot » a été animé par la salariée de Fragil. D’autres thèmes plus précis ont donc été dégagés suite à cet atelier, parmi les mots les plus soulignés on retrouve notamment « cyberharcèlement », « réseaux sociaux » ou encore « moqueries ».
Par groupe de deux ou trois, les élèves ont dû se positionner sur le sujet dont ils et elles avaient le plus envie de parler. L’islamophobie, le racisme, la grossophobie, les moqueries sont autant de thèmes choisis par les élèves, toujours avec la problématique « en ligne », c’est à dire liée à internet et aux comportements sur les réseaux sociaux. Ces premières séances ont permis aux élèves de préparer leurs sujets à l’aide de discussions, d’un débat mouvant mais également d’une formation aux pratiques journalistiques.
Le rôle des journalistes en débat
Afin de traiter les sujets trouvés par les élèves, plusieurs ateliers d’initiation au journalisme ont été proposés à l’ensemble de la classe de Seconde. L’écriture d’article, la réalisation d’interview, la préparation de questions et la prise de photos ont été abordés lors de différents ateliers pratiques. Un temps de débat mouvant a également été animé par Fragil, à l’aide de plusieurs phrases les jeunes ont du réfléchir sur le rôle des journalistes, leur utilité et leur place dans la société française.
Les élèves ont été particulièrement actives et actifs lors de ces temps. Ces ateliers ont permis aux jeunes de se préparer à la création de leur propres sujets journalistiques, publié par la suite sur leur compte Instagram. Parmi les consignes les plus appuyées par l’animatrice de Fragil et la professeure : la présence de témoignages recueillis par les groupes, des phrases claires et les réponses aux six questions principales : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? pourquoi ?
De leurs côté les élèves ont largement apprécié l’autonomie qui leur a été confiée pendant ce projet ainsi que le travail par petits groupes et les moments de débats autour de la thématique. Certain.e.s d’entre eux et elles regrettent un temps parfois « trop long », de deux heures par séance et la présence de « bavardage » pendant les temps en commun. Les retours quant à l’exercice de l’interview sont très ambivalents, un point fort du projet pour certain.e.s et une contrainte non appréciée pour d’autres.