25 mai 2022

Les jeunes du STEMO se sont questionnés sur les réseaux sociaux grâce à un atelier animé par Fragil

Ce 23 mai dernier, Fragil a animé un atelier au STEMO de Nantes sur les réseaux sociaux et les données numériques. En 2 heures, les jeunes se sont interrogés sur les réseaux notamment Instagram.

Les jeunes du STEMO se sont questionnés sur les réseaux sociaux grâce à un atelier animé par Fragil

25 Mai 2022

Ce 23 mai dernier, Fragil a animé un atelier au STEMO de Nantes sur les réseaux sociaux et les données numériques. En 2 heures, les jeunes se sont interrogés sur les réseaux notamment Instagram.

Le 23 mai, Fragil est intervenue au STEMO (Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert) de Nantes. Un atelier d’éducation aux médias sur les réseaux sociaux est proposé aux six jeunes présents. L’atelier était organisé en deux parties avec une pause entre ces deux dernières. Dans la première partie de l’atelier la découverte des différents réseaux sociaux est présentée. Des questions sont posées par les adolescents et l’intervenante y répond.

Petites cartes utilisées pour la découverte des réseaux sociaux

Dans la deuxième partie de l’atelier, un quiz avec des questions sur les réseaux sociaux et leur fonctionnement est proposé avec des questions comme : « Qui possède Instagram ? » ou « Quel est le trajet d’un message envoyé à l’étranger ? ». Ensuite des questions sont posées sur le réseau social Instagram pour mieux comprendre comment il fonctionne, comme les C.G.U. (Conditions Générales d’Utilisation) que beaucoup de personnes ne lisent pas mais qu’ils feraient mieux de lire. Le trajet des données personnelles est aussi évoqué, le Cloud, plusieurs gros serveurs pour conserver les données mais également gros consommateurs d’énergie. La question des internautes est aussi abordée, comment eux se définissent grâce à leur description et leur biographie et qu’est-ce que cela apporte en plus des informations déjà existantes et des clichés aussi présents.

Schéma projeté lors de la présentation sur les réseaux

 

Cet atelier était très enrichissant, l’intervenante était face à des jeunes à l’écoute et intéressés. En deux heures, Fragil aborde différentes thématiques comme les réseaux sociaux, le trajet des données numériques et la conservation des données.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017