12 octobre 2022

Trois questions à …

A l’été 2021, le Conseil d’Administration de l’association s’est étoffé et renouvelé, avec l’arrivée de six nouvelles personnes, portant le nombre total de ses membres à onze. Un nouveau bureau a également été élu en janvier 2022. L’occasion de vous présenter quelques personnes qui font grandir Fragil !

Trois questions à …

12 Oct 2022

A l’été 2021, le Conseil d’Administration de l’association s’est étoffé et renouvelé, avec l’arrivée de six nouvelles personnes, portant le nombre total de ses membres à onze. Un nouveau bureau a également été élu en janvier 2022. L’occasion de vous présenter quelques personnes qui font grandir Fragil !

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Virginie, vice-présidente du CA

Fragil: Comment as-tu connu Fragil ?

Virginie: Il y a une dizaine d’années, l’association est intervenue dans la structure d’éducation spécialisée où j’effectuais un remplacement. Fragil était déjà un acteur incontournable auprès des jeunes de la Protection de l’Enfance quant à l’éducation aux médias.

Fragil: Quelle est la chose que tu as apprise grâce à Fragil ?

Virginie: Fragil est partenaire de mon employeur depuis plus de 3 ans. À travers ses ateliers autour de l’écriture journalistique, de l’empreinte numérique, des réseaux sociaux, j’ai beaucoup appris. Pour autant, ce qui m’a le plus nourri c’est la méthode utilisée pour conduire ces ateliers : l’éducation populaire.

Quelle est ta partie préférée des CA ?

Virginie: Les CA sont des moments propices aux échanges, au partage d’idées, à la prise de positions et de décisions dans le respect de toutes et tous. La circulation de la parole est cruciale, dans l’objectif que chacun et chacune trouve sa place au sein de cette organisation et dans son fonctionnement associatif.

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Tifenn, trésorière au CA

Fragil: Comment as-tu connu Fragil ?

Tifenn: J’ai connu l’association à son arrivée à La Fabrique Dervallières, où je travaille également. Nous sommes voisins de bureaux et copains depuis douze ans.

Fragil: Quelle est une chose que tu as appris grâce à Fragil ?

Tifenn: Qu’il faut continuer à se poser des questions.

Fragil: Quelle est ta partie préférée des CA ?

Tifenn: Les débats et les pizzas !

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Élisabeth, élue au CA

Fragil: Comment as-tu connu Fragil ?

Élisabeth: Il y a plusieurs années, dans le cadre de mon activité professionnelle, je travaillais en lien avec des associations, notamment lors de leurs demandes de financements. J’ai connu Fragil dans ce contexte, puis une fois retraitée, je suis devenue contributrice.

Fragil: Quelle est une chose que tu as appris grâce à Fragil ?

Élisabeth: Comment écrire un article de façon journalistique.

Fragil: Quelle est ta partie préférée des CA ?

Élisabeth: Ce que je préfère, c’est lorsqu’on réfléchit collégialement sur le fond : les orientations à prendre, le sens qu’on veut donner à l’association, trouver des solutions ensemble et échanger pour faire émerger des idées.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017