La couverture de cet album donne le ton de ses dernières chansons. Cali se tient debout devant une fenêtre, baignée par la lumière d’une fin de journée et il se souvient des moments qu’il a vécus avec des êtres qui lui sont cher.es, principalement avec des femmes.
«J’avais envie d’être sincère, d’arrêter de me mentir, de pouvoir me regarder dans un glace, de revenir à ce qui m’apaise» avoue-t-il lors de son interview à Fragil.
Le chanteur s’est donc mis à la tâche dans son studio de Rivesaltes avec Julien, son pianiste de toujours. Il a enregistré ses morceaux en une seule prise avec un micro à 1 mètre de sa bouche et il s’est laissé bercer par ses influences musicales : Bruce Springsteen, Johnny Cash, Bob Dylan. Résultat : un album très intimiste comme une sorte d’introspection sur sa vie avec toujours présent ce thème de l’amour.
Pur et sincère
«Je voulais retrouver la pureté d’un enfant qu’on prend dans ses bras, remettre dans mon cœur toutes les belles choses que j’ai vécu depuis que je suis enfant» confie-t-il.
Du coup, il a entamé une tournée qui le conduit à La Bouche d’air à Nantes tel un cow-boy solitaire.
«J’adore les western» explique-t-il. «Ces cow-boys qui vont de ville en ville pour jouer au poker, qui trichent pour gagner, se prennent une balle dans le dos ou repartent sur leur cheval pour de nouvelles aventures, ça me fait rire».
Ses copains le prennent davantage pour un indien que pour un cow-boy. Qu’importe, ce qui lui plaît, c’est sa liberté d’aller où il veut, sans contrainte. «J’ai une vie de troubadour» reconnaît-il.
L’hommage à Souchon
À Nantes en tout cas, le saloon où il va chanter ne sera pas bien grand et il ne risque pas de se retrouver avec du goudron et des plumes car les nantai.ses l’aiment bien. Pour lui, cette petite salle est un lieu approprié à son spectacle. «Je serai seul sur scène et la mise en scène sera théâtrale».
Dans son album, il rend un hommage appuyé à Alain Souchon, un artiste qu’il appréciait mais qu’il ne connaissait pas avant son appel un soir, au lendemain d’une énième défaite aux Victoires de la Musique. «J’étais au fond du trou et il m’a consolé. Ça m’a beaucoup touché» lâche Cali.
«L’amour, c’est tout ce qui compte»
Du coup, il lui écrit une chanson «Tout le monde aime Alain Souchon». Généralement, ce genre de chanson ne fait pas recette mais lorsqu’il la joue en concert, tout le monde se met à crier et reprend en cœur le refrain.
Celui qui s’est fait connaître avec «L’amour parfait» puis qui a écrit des tubes comme «C’est quand le bonheur» est donc revenu à ses premières amours : la chanson, pure, sincère, acoustique. «L’amour, c’est tout ce qui compte. Le reste, on s’en fout» conclut-il.
Certes, mais le fils de réfugié n’a pas oublié que son grand père avait combattu Franco dans les Brigades internationales et que son père s’est retrouvé dans un camp après avoir passé la frontière espagnole.
Bien que discret sur ses origines, il aide à sa façon des associations humanitaires comme «Terre des Hommes» ou l’ONG «One» qui luttent contre l’extrême pauvreté.