C’est la maman du guitariste d’Elmer Food Beat et le manager du groupe, Stéphane Cluzeau, qui ont eu l’idée d’offrir un jouet aux enfants des familles défavorisées pour Noël. Le premier concert a eu lieu à Saint-Sébastien-sur-Loire, à la salle de l’Escall. Ce soir là, près de 500 rockeurs et rockeuses sont venu-es déposer leur cadeau au pied du sapin. 1500 jouets ont ainsi été récoltés et distribués au Secours Populaire.
«On ne s’attendait pas à un tel succès» raconte Manou, le chanteur d’Elmer Food Beat, organisateur de la soirée qui se tient désormais à Stereolux pour le compte des Restaus du Cœur. «On s’est dit qu’on ne pouvait pas s’arrêter là. On a donc continué et çà a toujours marché».
La générosité, clé du succès
Résultat : depuis 10 ans en moyenne, c’est 2 000 jouets qui sont collectés. La formule est simple. Il suffit de venir avec un jouet neuf d’une valeur minimum de 10 euros pour obtenir une place de concert. Celles et ceux qui veulent donner plus peuvent venir avec plusieurs jouets.
Quant aux artistes, ils se produisent gratuitement. Celles et ceux qui viennent de plus loin sont défrayé·es avec les recettes du bar pour leur hébergement et leur restauration. Bref, le succès repose sur la générosité du public et des musicien·nes.
«On n’est pas des sauvages. On a du cœur» confie Manou avant de nous lâcher cette formule que Coluche aurait pu revendiquer : «Un enfant heureux a moins de chance de devenir un adulte con».
Un moment de bonheur dans une vie de misère
Ce concert caritatif peut sembler dérisoire face à la montée de la pauvreté mais il a le mérite d’exister et comme le dit si justement Manou. «Ce sont les petites gouttes d’eau qui forment les rivières» Et l’on pourrait rajouter : ce sont les rivières qui remplissent les océans. L’occasion de donner un sourire à celles et ceux que la vie n’a pas gâté·es. Tel est la deuxième clé du succès de l’opération Les rockeurs ont du cœur.
Une opération facile à organiser
Si l’évènement tient dans la durée, c’est aussi parce qu’il est facile à organiser. Rares sont les têtes d’affiche qui refusent d’y participer et la liste de ceux qui voudraient y être associés est longue. Le groupe nantais Kervegans a du ainsi patienter avant d’être programmé. Cette année, il se produira pour la première fois, à sa grande satisfaction.
«On est content de se positionner sur cette grande cause car dans nos chansons, nous dénonçons les injustices et les discriminations, nous défendons les minorités écologistes» explique Guinou, le chanteur de Kervegans. Exemple avec Coûte que coûte que le groupe de rock celtique chantera le 17 décembre à partir de 19h30 à Stereolux.