13 décembre 2022

La Fresque du climat : un outil d’éducation populaire

La fresque du climat, créée en 2015 par Cédric Ringenbach, est un outil de vulgarisation scientifique du réchauffement climatique. Cet outil est utilisé dans le cadre d'ateliers d’éducation populaire proposés par l’association du même nom dans 50 pays différents à travers le monde.

La Fresque du climat : un outil d’éducation populaire

13 Déc 2022

La fresque du climat, créée en 2015 par Cédric Ringenbach, est un outil de vulgarisation scientifique du réchauffement climatique. Cet outil est utilisé dans le cadre d'ateliers d’éducation populaire proposés par l’association du même nom dans 50 pays différents à travers le monde.

Concrètement, c’est un jeu de 44 cartes permettant de reconstituer un schéma, une carte mentale, retraçant le fonctionnement du réchauffement planétaire, de ses mécanismes et de ses conséquences. Il existe également une version junior simplifiée contenant seulement 23 cartes.

Pour en faire un outil le plus objectif possible, les cartes sont tirées de bases scientifiques du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC).

L’atelier dure 3 heures et se sépare en trois étapes distinctes

Premièrement un « ice-breaker » (briser la glace), il s’agit de mettre tout·e·s les participant·e·s à l’aise, de les faire se rencontrer. Les personnes sont aussi invitées à estimer leur sentiment de légitimité face à l’exercice. Le but étant de mettre tout le monde sur pied d’égalité.

Deuxièmement, les cartes vous sont données au fur et à mesure, c’est à vous de reconstituer les liens de causalité entre les différentes informations. Il s’agit de faire fonctionner l’intelligence collective en laissant à chacun l’espace pour s’exprimer. Mais pas de panique, si vous commettez une erreur, l’animateur·rice est là pour vous guider dans ces étapes.

En troisième et dernière partie, l’atelier se conclut sur une phase de retour d’expérience et d’élargissement de votre réflexion. C’est le moment de prendre du recul et d’en discuter avec les autres participant·e·s.

Cédric Ringenbach est un ingénieur conférencier et consultant, spécialiste du climat depuis 2009. Il a dirigé “The Shift Project”  de 2010 à 2016, aux côtés de Jean-Marc Jancovici. Appelé « les Shifteurs », le projet se revendique neutre sur le plan politique et idéologique et cherche à diffuser leur réflexion autour de notre dépendance aux énergies fossiles.

À la suite de cette expérience, en 2015, Cédric Ringenbach crée un outil permettant de mieux comprendre les rouages du réchauffement climatique, la fresque du climat. Cet outil de vulgarisation s’est très vite popularisé et c’est en 2018 qu’il fonde l’association du même nom, La Fresque du Climat, afin d’en diffuser la pratique.

L’objectif de la Fresque du Climat est de sensibiliser le grand public aux problématiques environnementales. Une mission d’éducation populaire et de sensibilisation, nécessaire à la préparation d’un bouleversement de nos modes de consommation et de production. L’association a pour but de populariser l’outil, avec la formation d’animateur·rice·s appelés les «fresqueur·euse·s».

Exemple de fresque du climat

La fresque du climat, c’est près de 25 000 bénévoles, qui ont déjà formé plus de 680 000 personnes dans 50 pays. En 4 années, cet outil est devenu une référence permettant aux individus et aux organisations de mieux s’approprier les défis du changement climatique.

Les fresqueurs et fresqueuses sont très nombreux·euses, car depuis la création en 2018, d’autres fresques basées sur le même principe ont vu le jour. Il existe aujourd’hui la fresque du numérique, la fresque de la biodiversité marine, la fresque de la biodiversité terrestre, etc.

Les fresqueurs et fresqueuses existent donc à plusieurs échelles.

Il y a des personnes formées, qui organisent des ateliers chez eux, avec leurs proches et leurs amis, dans un cadre privé. Il existe également des personnes formées à la fresque du climat mais appartenant à d’autres associations qui dispensent des ateliers à destination du grand public ou des écoles. Enfin, on retrouve une offre à destination des entreprises, notamment dans le cadre du développement de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).

Pour conclure, vous pouvez retrouver facilement tous les lieux ou participer aux ateliers sur le site de La Fresque du Climat. Vous pourrez également y retrouver des offres à destination des professionnels. Si vous souhaitez déployer ce dispositif dans votre entreprise, vous obtiendrez le label “Certifié Fresque du Climat”.

Curieuse de nature, passionnée de communication, et de découverte et enfin étudiante en marketing et communication digital. J’écris pour partager mes expériences sur tous les sujets qui me font vibrer.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017