21 août 2023

Nouvelles mobilités à Nantes : notre dossier pour les questionner

Depuis quelques années déjà, des nouvelles formes de mobilité apparaissent dans les grandes villes françaises, Nantes n’y faisant pas exception. La sixième ville de France voit son agglomération transformée par une croissance des mobilités douces. En parallèle, le paysage urbain est redessiné par certains acteurs⸱ices actif⸱ves de la ville de Nantes. Tous⸱tes ayant compris les enjeux environnementaux de notre époque et la nécessité d’un changement dans nos modes de circulation.

Nouvelles mobilités à Nantes : notre dossier pour les questionner

21 Août 2023

Depuis quelques années déjà, des nouvelles formes de mobilité apparaissent dans les grandes villes françaises, Nantes n’y faisant pas exception. La sixième ville de France voit son agglomération transformée par une croissance des mobilités douces. En parallèle, le paysage urbain est redessiné par certains acteurs⸱ices actif⸱ves de la ville de Nantes. Tous⸱tes ayant compris les enjeux environnementaux de notre époque et la nécessité d’un changement dans nos modes de circulation.

Revoir notre façon de nous déplacer, voilà l’objectif qu’anime cette série d’articles.

Outre les intenses chaleurs qui ont eu lieu depuis le début du mois de Juin 2023 dans l’hexagone, la sécheresse et le manque d’eau se révèlent être des problématiques auxquelles nous allons devoir nous habituer dans les décennies à venir. Il est désormais important de nous imprégner nous-mêmes ainsi que d’influencer les nouvelles générations à cette nouvelle responsabilité collective : faire évoluer nos modes de déplacements afin de moins polluer.

En effet, il est maintenant urgent de changer la façon dont nous nous déplaçons. Mais par quel moyen ? Incitation, obligation, restriction ? Dans cette enquête, j’interroge plusieurs acteurs·ices actifs·ves dans le développement des mobilités douces : des élu⸱es locaux, des associations ainsi que des citoyen⸱nnes de la ville de Nantes.

Mais d’abord je me dois de vous expliquer pourquoi il m’est venu en tête d’écrire sur ce sujet en particulier.

Je ne suis pas originaire de Nantes. J’habite à Laval, petite ville de 50 000 habitant·es qui est elle aussi comme toutes les autres villes de France confrontée au dérèglement climatique. Cette dernière a promu depuis un certain temps déjà des espaces propres aux bus et aux vélos, tout cela au détriment des voitures. Et pourtant, peu de vélos circulent sur les pistes cyclables. Il en est de même pour les bus souvent à moitié vide ou rempli seulement de collégien·nes/lycéen·nes pour la plupart. Mais alors une question demeure : pourquoi les personnes actives ont totalement délaissé les transports en commun ?

Exemple d’un nouvel espace dédié aux mobilités douces dans la ville de Laval, avenue Chanzy.

Ainsi, en observant les voitures autour de moi, je constate que la majorité des personnes dans ces véhicules sont seules et je me pose une question. Toutes ces personnes doivent-elles réellement prendre leur voiture pour aller au travail ? Surtout pour celles et ceux qui ne travaillent pas dans les zones rurales ?

Et le constat est le même partout en France et ce même à Nantes. Effectivement, ces derniers⸱ères semblent disposer de transports en commun efficients ainsi que des aménagements territoriaux efficaces pour leur permettre de délaisser la voiture. Alors pourquoi l’usage de la voiture est-elle encore la norme dans les villes ?

J’ai eu envie de me lancer dans mon enquête et partir découvrir la ville de Nantes, ville de 300 000 habitant·es, ces acteur⸱ices et les solutions qu’ils et elles offrent.
Mais alors par où commencer, car le sujet est vaste et doit nous faire réfléchir sur plusieurs aspects mêlant citoyenneté, prise de conscience et responsabilité collective. Je poserais alors une seule question qui se révélera être une synthèse de mes interrogations concernant les enjeux des années futures en matière de développement des mobilités douces.
Comment par nos habitudes pouvons-nous influencer durablement l’avenir ?

Une fois notre problématique posée, allons désormais rencontrer les acteur⸱ices qui nous intéressent. Et nous allons le faire en rencontrant un élu de la ville de Nantes. Car en effet, si la responsabilité incombe à chaque citoyen⸱nnes de changer ses habitudes, il est aussi nécessaire que des changements aient lieu par l’intermédiaire de politique publique distincte.

Premier article de ce dossier, un entretien fleuve avec Simon Citeau, élu depuis juin 2020 en tant qu’adjoint à madame la maire, Johanna Rolland et responsable de deux délégations : le développement des modes actifs, de la marche et du vélo ainsi que du quartier Doulon-Bottière, localisé à l’est de Nantes.

Bonjour à tous ! Je m’appelle Hugo et j’ai 25 ans. Lavallois de naissance, j’ai réalisé mes études d’histoire à Angers puis à Reims. Passionné d’histoire et de documentaire, j’aime écrire sur des sujets d’actualité mélangeant vie locale et préservation de l’environnement

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017