• Domitille, Chargée de projets culturels et touristiques
9 novembre 2023

Dans la foulée de Domitille

Domitille a rejoint l'équipe de rédaction de Fragil avec une vingtaine d'autres contributrices et contributeurs en cette rentrée 2023. Pour la découvrir allongez le pas, prenez une bonne inspiration et suivez la guide pour faire de belles découvertes !

Dans la foulée de Domitille

09 Nov 2023

Domitille a rejoint l'équipe de rédaction de Fragil avec une vingtaine d'autres contributrices et contributeurs en cette rentrée 2023. Pour la découvrir allongez le pas, prenez une bonne inspiration et suivez la guide pour faire de belles découvertes !

Originaire de la Drôme, Domitille a jeté l’ancre à Nantes, il y a près de quinze ans après avoir fait un tour de France pour ses études et ses activités professionnelles.
Guide conférencière et , elle a appris à connaître la ville de fond en comble ainsi que son patrimoine grâce à son métier. Elle maîtrise aussi bien son histoire que son présent. À Nantes, elle dit apprécier tout particulièrement : « le Passage Pommeraye vraiment très singulier et en même temps assez chaleureux » et aussi « la nature à portée de la ville avec l’Erdre et la Sèvre ».

J’aime bien l’idée de Nantes et du pas de côté, je trouve que la ville a réussi par l’art à se construire une identité qui me plaît.

Je Serais Douce - Sanam Khatibi

Un des coups de cœur de Domitille, une sculpture de femme monumentale. « Ne plus savoir de l’art ou de la nature lequel sublime l’autre ! » : c’est en ces termes que Domitille décrit sa rencontre fortuite avec « Je serais douce » de Sanam Khatibi alors qu’elle faisait son jogging sur les bords de Sèvre. (photo C. Cornu)

Nature et découverte !

La nature est un élément essentiel pour Domitille qui se ressource par de longues randonnées et dès qu’elle le peut en montagne. Depuis 2011, elle a entamé le Chemin de Compostelle à partir du Puy-en-Velay et déjà franchi le cap des 1 000 km. « Ce n’est pas forcément le nombre de kilomètres engrangés, mais c’est vraiment des échanges et puis la découverte du patrimoine, de la nature, du paysage au ralenti » dit-elle pour résumer sa vision de la marche.
Domitille a d’autres passions qu’elle partage volontiers. Elle chante avec la chorale Label Diva, un répertoire exigeant des pays de l’Est et du Nord. Elle joue également de l’accordéon. Et sa passion, c’est aussi « la découverte au sens large, donc je me nourris de toutes les découvertes, de toutes les nouveautés autour de moi. »

Une contributrice sensible à la vulnérabilité, avec un goût pour la transmission

« Une envie d’élargir le champ des possibles » Domitille explique ainsi son choix de rejoindre Fragil, d’abord parce qu’elle est en pause professionnelle, puis parce qu’elle s’intéresse au journalisme et à l’idée de transmettre. Par ailleurs, elle est sensible à l’idée de de la vulnérabilité véhiculée par ce nom Fragil, tout comme elle a ressenti très positivement l’élan donné au webzine cette année.
Entre culture et société, elle choisit la culture à 100 % pour reconnaître que société et culture sont de toute façon liées. Domaines que l’on retrouve dans ses sujets de prédilection : expositions, patrimoine et domaine de l’Économie Sociale et Solidaire. Ce à quoi elle ajoute « les itinéraires de vie et les portraits de personnalités » car elle « aime aller creuser dans l’essence des gens ».

Par ici, pour découvrir les premiers articles de Domitille.

Nantaise de cœur, Caroline sillonne la ville entre concerts et spectacles. Ses autres domaines de prédilection : l'art contemporain, les arts graphiques et le cinéma ! Elle partage avec plaisir ses coups de cœur culturels.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017