14 novembre 2023

Antoine, jeune homme curieux aux milles facettes

Antoine fait son arrivée à Fragil. Une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations. Le défi est posé: vous faire découvrir Antoine en 2000 signes. Réduire donc un être à un ensemble de mots dont nous avons la compréhension commune mais aux aspects aussi imparfaits que nos êtres.

Antoine, jeune homme curieux aux milles facettes

14 Nov 2023

Antoine fait son arrivée à Fragil. Une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations. Le défi est posé: vous faire découvrir Antoine en 2000 signes. Réduire donc un être à un ensemble de mots dont nous avons la compréhension commune mais aux aspects aussi imparfaits que nos êtres.

Il semble effectivement nécessaire de vous parler de son amour pour le basket et principalement la NBA (qui se dégage notamment tous les lundis sur Prun avec son émission « Passage en force« ). Mais pour celleux qui ont cette même passion, ça serait que répéter ce que vous savez déjà. Son envie d’apprendre le fait toujours voyager, osciller, du sport à la musique, en passant par l’histoire et les jeux vidéo.
Oui, notre jeune Antoine est un musicien de longue date, violoncelliste. Cet instrument principalement associé aux œuvres de Bach, ou parfois dans les ensembles magiques composés par Vivaldi ou même Schubert. Une clé de fa assez méconnue du grand public, mais qui par son langage amène au voyage.
L’histoire fut certes son premier choix post bac, une décision qui peut paraitre arbitraire ou presque insignifiante, qui pourtant sonne l’arrivée d’Antoine dans notre belle ville de Nantes en 2018. Ce choix est aussi une empreinte de sa curiosité et de sa soif de connaissances, et une question demeure en suspens durant notre conversation : peut-on écrire sur le présent sans avoir un minimum de connaissance sur le passé ?
Cette question est intéressante aussi bien de manière générale qu’à travers cette courte présentation d’Antoine. Si les mots vous content ma maigre perception d’un Antoine du présent et de ce qu’il a accepté de partager, Antoine comme nous sommes différents d’hier ou encore de demain.
Avant d’arrivée à Nantes, Antoine a vécu dans une bourgade de la campagne Choletaise. Ses origines familiales ont ponctué son enfance et adolescence de voyage en Guinée et au Sénégal. Son histoire personnelle est riche et le Antoine que l’on rencontre aujourd’hui aussi de par sa curiosité.
Si aujourd’hui, il a à la fin de sa licence d’histoire décidé de repartir pour une licence Info com, il garde la même idée en tête de pouvoir un jour vous conter le monde en tant que journaliste (comme il l’a déjà fait via la radio que ce soit à Prun ou Sun). C’est en cela, que vous comprendrez la seconde phrase de ce court texte, son arrivée à Fragil est une suite presque évidente à ses inspirations futures. Lisez-le, écoutez-le et rencontrez-le.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017