La rencontre d’un public et d’étudiant·es, c’est l’idée de Catherine Le Treut chargée de projets et de médiation culturelle au Musée d’arts de Nantes. Elle a imaginé cette soirée comme un moyen pour les étudiant·es volontaires, de rencontrer un public différent, habituellement composé d’universitaires. Pour le musée, fermé pendant quelques temps, c’est aussi l’occasion de recréer un lien et un temps particulier avec les étudiant·es en histoire de l’art de la faculté de Nantes.
« Il y a un gros travail de construction, de mécanique en fait, comme un scénario »
Les étudiant·es à l’œuvre, c’est l’aboutissement d’un long processus, d’un « travail relationnel » en amont, de la construction d’un réseau sur plusieurs années, d’une confiance accordée par le milieu universitaire. Le projet voit le jour pour la première fois en avril 2023. Pour cette seconde édition, 24 étudiant·es sélectionné·es se prêtent au jeu de la médiation pour une présentation de 20 minutes. Iels sont invité·es dès leur 3e année de licence à proposer un projet autour d’une ou deux œuvres. Un certain avancement dans les études est requis par l’organisatrice pour assurer une base de connaissances. C’est elle qui vérifie ensuite chacune des présentations avant de passer aux répétitions. Après deux mois et demi de travail, « c’est le jour J ».
La volonté de recréer du lien avec les étudiant·es pour le Musée d’arts
« Que eux (les étudiants), déjà, passent un bon moment. Que ce soit une expérience vraiment qui les aide et qui leur donne peut-être une envie professionnelle plus tard »
Pour l’organisatrice, plusieurs objectifs se concilient. Sa pensée première s’adresse aux étudiant·es. En effet, l’objectif est dans un premier temps, d’encourager l’expérience et qui sait, peut être de créer des vocations. Puis il s’agit aussi de leur montrer que le musée est un véritable outil, un lieu pour apprendre. Cependant, elle souligne que le lieu ne doit pas être restreint à cette unique fonction. Il peut devenir un lieu de vie, comme « une maison secondaire pour eux ».
Une expérience professionnalisante et un moment de partage pour les étudiant·es
« Kandinsky parce que j’adore cet artiste et que je voulais le partager aux autres ».
Pour Margot, une étudiante de 3e année de licence, le choix de l’œuvre s’est fait naturellement. Passionnée d’art contemporain, elle nous présente une toile de Wassily Kandinsky intitulée Schwarzer Raster, réalisée en 1922. Se lancer dans l’expérience, c’est une occasion pour l’étudiante de confirmer ses acquis en médiation. Celle qui a notamment déjà pratiqué l’exercice au cours sa saison estivale souhaite élargir ses compétence pour la prochaine étape de son cursus, le master. Surtout, cela permet de renseigner le public sur ces courants moins connus, pour qu’il soit en mesure de mieux les comprendre et à l’occasion de les apprécier.
Vous pouvez retrouver le témoignage d’Amandine, une étudiante à l’œuvre au Musée d’arts écrit par Dilan Soydemir.