La matinée débute dès 9 heures alors que Juliette, responsable de l’action culturelle à Angers Nantes Opéra, accueille avec enthousiasme les élèves de 5e dans le hall du théâtre Graslin. Après une brève introduction sur l’histoire de l’opéra, le groupe se scinde en deux pour une expérience d’éducative immersive. On commence l’aventure en montant les escaliers, qui nous mènent dans le “Petit Théâtre”, une salle de répétition similaire en taille à la scène principale. Sous la conduite de Juliette, les élèves explorent les mystères des coulisses de la création d’un opéra. Ils et elles apprennent ainsi que trois années séparent souvent la signature d’un opéra de sa première représentation, et découvrent l’importance cruciale de métiers souvent méconnus comme ceux de metteur·euse en scène et de scénographe.
Ensuite, les élèves se lancent dans un atelier pratique sur la création lumière. Réparti·es entre le plateau et la salle, équipé·es de micros-casques, ils et elles explorent les subtilités de la lumière théâtrale. De la direction d’une poursuite à la création d’effets lumineux pour modifier les teintes des costumes, en passant par l’imitation du tonnerre avec une tôle d’acier ou l’opacification d’un tulle avec des projecteurs, chaque découverte éclaire leur compréhension des coulisses du spectacle. Avec joie, ils et elles se glissent temporairement dans les rôles de régisseur·euse lumière, de régisseur·euse plateau et de machiniste, goûtant ainsi aux défis techniques de l’opéra.
Dans cette immersion, ils et elles enrichissent leur vocabulaire théâtral, découvrant les nuances de l’opérette, les fonctionnalités d’une poursuite, les usages du cyclorama et les subtilités de la console lumière. Cette plongée dans l’univers de l’opéra a offert aux élèves une perspective unique sur le monde du spectacle vivant. En comprenant le travail et la passion qui animent les artistes et technicien·nes des coulisses, les collégien·nes ont pu apprécier l’opéra sous un nouvel angle. Cette expérience a probablement éveillé des vocations chez certain·es, suscitant un intérêt renouvelé pour les arts de la scène et les métiers qui les entourent. Certains d’entre eux ont partagé leurs impressions avec enthousiasme. « C’était incroyable ! », s’exclament Léopol et Alexandre, les yeux brillants d’émerveillement. À l’issue de cette matinée enrichissante, les élèves sont assurément impatients de découvrir « La Chauve-Souris » sous un nouveau jour, appréhendant désormais le travail colossal qui se cache derrière chaque représentation.
À noter parmi les prochains concerts celui d’avril « so British », avec les élèves de la Maîtrise de la Perverie dirigés par Charlotte Badiou, en scène pour mettre à l’honneur le répertoire britannique, avec des œuvres de Benjamin Britten, des comédies de Gilbert and Sullivan, et même des chansons des Beatles. Un concert spécial destiné aux écoliers et collégiens est également prévu, avec la participation de 6 chorales de collèges réunissant 400 jeunes spectateurs. Cette initiative, intégrée au parcours « Education Artistique et Culturelle », vise à valoriser la pratique de l’anglais en chantant et à offrir aux jeunes une expérience culturelle inoubliable.
Quant à moi, je suis impatiente de découvrir en spectatrice cette grande opérette viennoise et vous invite aussi à lire, après les représentations l’article qu’en écrira notre correspondant chez Fragil, Christophe Gervot.
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