20 mars 2024

Football gaélique : le 23 mars sera « une journée à enjeu » pour les joueuses nantaises

Fragil est allé à la rencontre de l'équipe féminine du club « Nantes Football Gaélique » (ou Naoned GAA) pour vous en apprendre plus sur ce sport et sur l'actualité de cette équipe. L'équipe participera à la dernière journée du championnat de Bretagne le 23 mars à Nantes au stade de l'Eraudière.

Football gaélique : le 23 mars sera « une journée à enjeu » pour les joueuses nantaises

20 Mar 2024

Fragil est allé à la rencontre de l'équipe féminine du club « Nantes Football Gaélique » (ou Naoned GAA) pour vous en apprendre plus sur ce sport et sur l'actualité de cette équipe. L'équipe participera à la dernière journée du championnat de Bretagne le 23 mars à Nantes au stade de l'Eraudière.

Nous avons échangé avec Vanessa, joueuse au Nantes Football Gaélique et Amandine joueuse et entraîneuse de l’équipe. Pour se resituer historiquement, ce sport a vu le jour en Irlande grâce aux gaëls au XIXème siècle. En opposition aux colons anglais qui pratiquaient le football et le rugby, ces peuples irlandais ont créé leur propre sport, subtil mélange de football et de rugby. Aujourd’hui ce sport est numéro 1 en Irlande. Malgré ça, il reste très peu connu, « c‘est moins médiatisé car il n’y a pas autant d’argent que dans le football ou dans le rugby » nous explique Amandine.  

Fonctionnement de la saison de l’équipe féminine Nantes Football Gaélique

La saison de ces deux joueuses se divise en deux parties. La première est consacrée au championnat de Bretagne. Ce championnat comprend 4 tournois mensuels, habituellement de novembre à février. Pendant ces tournois, les équipes de Vannes, Rennes, Lorient, l’entente Brest-St Brieuc et Nantes se réunissent et s’affrontent dans une même ville. Chaque tournoi rapporte un certain nombre de points pour chaque club selon les résultats, ce qui à l’issue des 4 tournois, établit un classement.  

La deuxième partie de la saison est consacrée au championnat de France. Il fonctionne sur le même principe que le breton mais se passe en 3 tournois.  « Là on est 2ème du championnat de Bretagne, juste derrière les rennaises » nous dit Vanessa. Pour le championnat de France, l’année dernière, nos nantaises ont fini 3èmes à 1 point des 2èmes, « c’était un peu rageant mais cette année on est bien partie, on vise la régularité et on hâte de voir ce que ça va donner dans les prochains mois » nous dit Amandine, la joueuse et entraîneuse nantaise.  

 Pour ce qui est du niveau, « ce qui est vraiment bien c’est qu’on peut être surprises d’année en année ». En effet, ces joueuses nous ont parlé du niveau de ces championnats de football gaélique.  « Certaines équipes un peu plus costauds qu’on redoute un petit peu » nous dit Amandine. Malgré ça, chaque année les effectifs changent et le niveau avec lui, donc « les cartes sont redistribuées chaque année » ajoute l’entraîneuse. 

Amandine (avec le ballon) donnant des instructions à l'équipe lors d'un entraînement

Amandine (avec le ballon) donnant des instructions à l’équipe lors d’un entraînement

Les joueuses invitent les nantais·es à découvrir leur sport encore peu connu

Pour les curieu·x·ses, la dernière journée du championnat de Bretagne aura lieu le 23 mars à Nantes au stade de l’Eraudière. Initialement prévu courant automne, ce tournoi a été reporté pour cause d’intempéries. Un mauvais temps qu’on espère absent le 23 mars qui sera « une journée à enjeu » pour les joueuses nantaises qui espèrent la première place. Cette journée sera aussi l’occasion de découvrir ce sport. « Par curiosité, ça vaut le coup de venir découvrir pour les gens qui ne connaissent pas ». 

Autrement, l’entraînement a lieu les mardis à 20h toujours au stade de l’Eraudière et est ouvert au public. Pour celles qui voudraient tester, les premiers entraînements de chaque mois sont dédiés à cela. 

Pour en savoir plus sur l’équipe féminine du club « Nantes Football Gaélique » :https://www.facebook.com/NantesGAA?locale=fr_FR

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017