21 mars 2024

33e FESTIVAL DU CINÉMA ESPAGNOL, c’est demain !!

À partir de demain et jusqu’au 1er avril 2024, la ville de Nantes rayonnera aux couleurs de l’Espagne avec la 33e édition du Festival du Cinéma Espagnol.

33e FESTIVAL DU CINÉMA ESPAGNOL, c’est demain !!

21 Mar 2024

À partir de demain et jusqu’au 1er avril 2024, la ville de Nantes rayonnera aux couleurs de l’Espagne avec la 33e édition du Festival du Cinéma Espagnol.

Avec plus de 70 films à l’affiche, 200 projections, 5 compétitions, 40 invité·es dont un de marque, un cycle cinéma d’animation & roman graphique, des séances spéciales, des films du patrimoine, une fenêtre basque, un ciné-concert et une exposition, le festival du cinéma espagnol vêtit la cité ligérienne aux couleurs ibériques.

Invité d’honneur : Victor Erice

 

PORTRAIT Víctor Erice_©Festival de San Sebastián_autor_Jorge Fuembuena

 

Évènement incontournable pour les cinéphiles nantais·es, mais également pour les réalisateur·ices et acteur·rices espagnol·es, qui affectionnent particulièrement le public nantais, le festival met à l’honneur pour cette année, Victor Erice. Électron libre de la scène espagnole, ce grand réalisateur s’est imposé en seulement 4 longs-métrages en Espagne. Trois de ses films seront présentés dans le cadre du festival : Fermer les yeux (Cerrar los ojos), L’Esprit de la Ruche (El esprit de la colmena), et Victor Erice : Paris-Mardrid allers-retours. Il sera également présent lors d’une masterclass, animée par le réalisateur Alain Bergala, au Théâtre Graslin.

 

Esprit de la ruche de Victor Erice

Une programmation toujours aussi riche

Parmi les 70 films proposés dont certains sont inédits ou en avant-première, les spectateurs auront le plaisir de retrouver aussi bien des réalisateur·ices connu·es du public nantais comme Arantxa Echevarría avec Chinas, David Trueba avec Saben aquell ou Isabel Coixet avec Un Amor, que des nouvelles figures telles que les réalisateurs Alexandro Rojas et Juan Senastían Vásquez avec Upon Entry, la llegada (Border line) ou la réalisatrice Laura Ferrès avec La imatge permanent, et pleins d’autres encore…

Saben aquell – David Trueba

 

Upon Entry © Zabriskie Films

Pour cette année, nous notons l’absence de séries, dû à une organisation trop complexe, mais la présence d’un cycle d’animations  et romans graphiques riche avec, au total, 15 films dont Psiconautas d’Alberto Vázquez et Pedro Rivero (Meilleur film d’animation, Goya 2023) et Josep qui a reçu un César en 2021 ou encore Erase una vez de Josep Escobar et Alexandre Cirici Pellicer crée en 1950. Ce cycle fait échos aux films de patrimoine et à  l’exposition, à Cosmopolis, consacrée à l’auteur de bande dessinée espagnole Paco Roco.

Paco Roca en plein travail

Parmi sa sélection, la Fenêtre basque (sélection de films basques) nous propose, quant elle, un magnifique documentaire sur les femmes cinéastes basques d’hier et d’aujourd’hui : Arnasa betean de Rosa Zufía et Bertha Gaztelumendi et le film du réalisateur Félix Viscarret avec Una vida no tan simple (nomination Meilleur Scénario Original au Goya 2024).

 

Una vida no tan simple de F.VISCARET @DavidHerranz

 

Le film d’ouverture La Estrella Azul de Javier Macipe (en première française) est un biotique fascinant du célèbre rockeur espagnol Mauricio Aznar et selon Fotogramas, que « toutes les stars du rock devraient avoir« .

 

 

 

 

Le festival du Cinéma espagnol de Nantes ne serait pas si emblématique sans ses traditionnelles rencontres avec les réalisa·teurs.trices et acteur·ices et ses soirées spéciales à l’espace Cosmopolis et au théâtre Graslin : dédicaces, ciné-concert, soirée karaoké, soirées du court-métrage,  soirée de clôture.

Toute la programmation est sur le site du festival :  https://www.cinespagnol-nantes.com/

Célina est arrivée à Nantes il y a 20 ans. Elle nous fait découvrir les lieux où elle apprécie aller et ce qu’elle aime culturellement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017