4 avril 2024

Petits Pieds Nantais : encourager une alimentation locale et bio auprès des étudiant·es

À Nantes sur le campus Tertre, l’association des Petits Pieds Nantais, propose des paniers de légumes bio à bas coût pour les étudiant.es deux fois par mois.

Petits Pieds Nantais : encourager une alimentation locale et bio auprès des étudiant·es

04 Avr 2024

À Nantes sur le campus Tertre, l’association des Petits Pieds Nantais, propose des paniers de légumes bio à bas coût pour les étudiant.es deux fois par mois.

Créée pour sensibiliser les étudiant·es à la transition écologique et sociale avec des ateliers comme des clean walk. Les Petits Pieds Nantais proposent aujourd’hui la vente de paniers de légumes biologique pour 1 personne à 7 € avec environ 6 produits différents par panier toutes les deux semaines. D’après la co-présidente, Chloé Bonaque Moreno l’association n’est que « l’intermédiaire entre l’agriculteur et les étudiants ».

Comment ça marche ?

Tous les deux mercredis du mois, « l’asso écolo du campus Tertre » d’après la directrice de l’association, met en place un stand exposant les paniers de légumes, fourni 1 h avant la distribution des produits. Cette organisation est qualifiée d’AMAP, c’est-à-dire une association pour le maintien de l’agriculture paysanne. Ce titre certifie donc aux étudiant.es, mais aussi aux particuliers de recevoir des produits locaux et bio.

Panier proposé aux étudiant.es à 7€ / © Anouck FILY

À l’intérieur de ces paniers, on trouve généralement une diversité de légumes qui varie d’une semaine à l’autre, à l’exception des pommes de terre qui sont majoritairement toujours incluses. En plus de ces paniers, l’agriculteur Vincent Caillon met en vente pour ceux qui le souhaite des pommes ainsi que des œufs. Avec tous ces légumes, l’association essaye de proposer une alternative aux étudiant.es pour remplacer leurs pâtes ou leurs pizzas.

Manger local = manger sain

Plusieurs étudiant·es témoignent des bienfaits de ces paniers sur leurs alimentations, mais aussi sur leurs courses. En effet, iels n’ont plus besoin d’aller chercher leurs légumes au supermarché, aliment cher dans ces grandes surfaces et ça leur permet de « suivre la saison ». Une étudiante met en avant l’aspect de ne pas choisir ces légumes et d’acheter seulement en complément de ces végétaux.

Vincent Caillon, agriculteur à L’EARL des Sables à Couffé, fournisseur des paniers des Petits Pieds Nantais / © Anouck FILY

Ces paniers bio incitent les étudiant·es à mieux manger et à « chercher des nouvelles recettes », l’un des objectifs principaux de l’agriculteur Vincent Caillon. Il a choisi essentiellement la vente en AMAP pour « donner accès à des produits sains et frais toute l’année ». Avec cette contribution, il a comme souhait d’aider les consommateur·ices à arrêter de manger des plats tout fait.

« L’engagement entre le producteur et les consommateurs », c’est ce qui le motive à faire profiter les étudiant·es des paniers. Ce mode de vente lui donne aussi une garantie quant au nombre de panier vendu, car lorsque un·e étudiant·e s’inscrit, c’est pour un semestre.

Du haut de ses 19 ans, Anouck Fily est passé par Paris, les Emirats Arabes Unis et Nantes. Elle adore la cuisine, le tennis et la BD mais surtout le journalisme. Anouck effectue actuellement une licence information-communication dans l'objectif d'être plus tard journaliste.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017