16 mai 2024

L’association nantaise Que du Fun organise son premier festival à Trempo

Ce jeudi 16 mai, les deux fondatrices de Que du Fun proposent une soirée aux sonorités rock punk, post-rock et technoise à travers des artistes autant locaux qu'internationaux. L'occasion de revenir sur leur histoire.

L’association nantaise Que du Fun organise son premier festival à Trempo

16 Mai 2024

Ce jeudi 16 mai, les deux fondatrices de Que du Fun proposent une soirée aux sonorités rock punk, post-rock et technoise à travers des artistes autant locaux qu'internationaux. L'occasion de revenir sur leur histoire.

L’association « Que du Fun » est née du coup de foudre amical entre ses deux fondatrices, Margaux et Ninon, et de leur tendance à employer souvent (et beaucoup) le mot « fun ».

Margaux et Ninon, les deux fondatrices de l’association Que du Fun. ©@madmoiselle.chat

En janvier 2023, les deux amies décident de créer leur association pour répandre leur bonne humeur à travers Nantes. Après avoir coloré la ville avec leurs stickers, elles lancent le « Fun November ». « On a lancé une série de défis sur Instagram, et les gens ont vraiment joué le jeu », raconte Margaux pour animer ce qui, à leurs yeux, est le mois le plus morose de l’année.

Le mouvement prend de l’ampleur et leur donne l’envie d’organiser des soirées dans les bars nantais. « On a voulu organiser la première ‘soirée du fun’ pour que tous les gens funs de Nantes puissent se rencontrer. Ça a eu lieu au Café du Cinéma et, comme ça a super bien marché, on a depuis réitéré tous les mois dans différents bars, » expliquent-elles. Les deux complices se font peu à peu une place dans les soirées nantaises et décident de voir plus grand en organisant leur tout premier festival.

Soirée Que du Fun du 05.04.24 au Little Atlantique Brewery ©@ju_dcntz

“On a eu vent de l’existence de la carte blanche à Trempo, on a donc postulé et rencontré les personnes concernées, et ça a super bien marché”, nous informe Ninon. Pour leur « Festifun », elles ont prévu une programmation variée, incluant des artistes locaux comme le duo nantais Bougon Bougon, des talents nationaux avec le trio rennais Arhios, et des groupes internationaux tels que le quatuor féminin Loose Articles, tout droit venu de Manchester. Des influences allant du rock punk, post-rock à la technoise seront au rendez-vous. En parallèle, des créateurs et créatrices nantais·es présenteront des stands de friperie, d’upcycling et de bijoux.

L’entrée au festival se fera à partir de 20h le jeudi 16 mai à Trempo, avec un tarif « à prix libre et conscient » (selon les revenus de chacun, ndlr).

Plus vite, plus fort, et à plus grande échelle : c’est dans l’idée de se construire comme journaliste et faire porter la voix des autres qu’elle a rejoint Fragil.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017