23 mai 2024

SlipFest, « on ne fait pas un truc de trentenaire graveleux »

Ce samedi, de 12h à 23h, au parc de la Carrière à Saint-Herblain, est organisé par les restaurateurs Les Nantais, le SlipFest. Un événement dont la ligne de conduite est de « réveiller le beauf qui est en toi », avec « un esprit bon enfant ».

SlipFest, « on ne fait pas un truc de trentenaire graveleux »

23 Mai 2024

Ce samedi, de 12h à 23h, au parc de la Carrière à Saint-Herblain, est organisé par les restaurateurs Les Nantais, le SlipFest. Un événement dont la ligne de conduite est de « réveiller le beauf qui est en toi », avec « un esprit bon enfant ».

Ce samedi aura lieu à Saint-Herblain le SlipFest. Cet événement, organisé par Les Nantais au parc de la Carrière, a comme objectif de proposer un temps pour « réveiller le beauf qui est en toi ». Reprenant les codes de la culture « beauf », tout en « réprimandant les attitudes border ».

Proposer un festival « très familial, bon enfant »

« Organiser un événement où on lâche un peu les soupapes et de ne pas se prendre la tête » évoque Alexandre Sors, co-créateur du SlipFest, quand il s’agit de parler de l’événement. Pour lui, « ce n’est pas un événement moqueur, ni un événement de castes, ni de mépris. Au contraire, c’est plutôt un événement où on est tous dans le même code, où finalement on est tous un peu bidochon. ».

Le SlipFest reprend ainsi le côté « ludique » de la culture beauf, dans un principe où « l’on est tous un peu le beauf de quelqu’un d’autre », complète ce co-fondateur de la Guinguette des Nantais.

Affiche du festival ©Les Nantais

Pour éviter « qu’ils y en aient qui pensent prendre le thème au premier degré et que ça va être drôle de venir faire les lourds. », Alexandre Sors explique que sera présente une « brigade du mauvais goût » qui « donnera des slips jaunes et des slips rouges, quand on trouvera que l’attitude sera un petit peu border ». Pour rassurer sur le risque de comportement inadapté de certains participants, le co-créateur explique que certes « ça peut être sur un fil, mais on gère ce fil depuis 4 ans à la Guinguette sans avoir eu de soucis »

Le public habituel de la Guinguette est attendu dès 12h. Un public apparemment « majoritairement féminin » nous explique l’organisateur. Il rajoute que « sur nos stats, on a 70% femmes ». De même, l’inscription aux différents concours sont « très mixtes » à l’exception du concours de t-shirt mouillés ouvert exclusivement aux hommes.

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017