25 juin 2024

Un atelier-débat sur l’IA et ses limites ouvert à tous les publics mercredi 26 juin

Mercredi 26 juin, le Salon de la Data et de l’IA, la société Scalian et Nantes Métropole organisent un atelier-débat collaboratif sur l’impact et les limites de l’IA. L’évènement est ouvert à tous les publics, quelque soit leur niveau de connaissances en matière d’intelligence artificielle.

Un atelier-débat sur l’IA et ses limites ouvert à tous les publics mercredi 26 juin

25 Juin 2024

Mercredi 26 juin, le Salon de la Data et de l’IA, la société Scalian et Nantes Métropole organisent un atelier-débat collaboratif sur l’impact et les limites de l’IA. L’évènement est ouvert à tous les publics, quelque soit leur niveau de connaissances en matière d’intelligence artificielle.

Un atelier-débat portant sur les limites de l’IA se tiendra au 4 Rue du Président Edouard Herriot à Nantes ce mercredi à partir de 17h30. L’objectif est de permettre à chacun.e de partager son questionnement, sa perception ou son expérience concernant l’intelligence artificielle afin de proposer des pistes de réflexion sur son encadrement et ses usages. « Pendant cette séance l’idée c’est de capter de manière la plus naturelle et la moins biaisée possible ce que pensent les nantaises, les nantais, les gens du territoire de l’IA, et voir notamment si ça leur pose des questions où pas en termes d’éthique » explique Marie Bernard, cheffe de projet innovation et numérique de Nantes Métropole.

Un atelier-débat ouvert à tous.tes

« C’est un événement grand public » indique Marie Bernard. « On a d’autres temps où l’on parle avec des professionnel.les, mais ce temps-là est ouvert à n’importe qui, sans conditions particulières » précise-t-elle. Une chercheuse spécialiste des questions liées à l’intelligence artificielle dans le domaine scientifique interviendra également au cours de l’événement pour « remettre un peu de sens et expliquer ce qu’il se joue, ce qu’elle observe, les grandes tendances » précise Marie Bernard. Cette intervention sera l’occasion pour le public de mieux comprendre les enjeux autour de l’IA et de poser leurs questions à une experte. « Elle s’adaptera à ce qu’elle aura entendu dans la salle, à ce que les gens auront fait ressurgir comme craintes, pour vraiment apporter des perspectives afin qu’on ressorte tous avec un petit peu de sens, qu’on comprenne que l’on n’est pas tout seul à se poser des questions sur l’IA et qu’il y a des pistes de réflexion et d’approfondissement sur le sujet » détaille la cheffe de projet innovation et numérique de Nantes Métropole.

L’événement étant ouvert à tous les publics, l’objectif est aussi d’attirer des personnes qui n’ont pas forcément l’occasion d’être sensibilisées aux thématiques de l’intelligence artificielle nous explique Marie Bernard : « Ce qu’on a envie d’entendre ce sont soit des gens qui un jour ont utilisé de l’IA sans trop savoir que c’en était, […] ou des gens qui se posent des questions parce qu’ils ont entendu à la radio ou à la télé qu’un jour l’IA allait les remplacer dans leur boulot ou encore des jeunes qui sont autodidactes en IA, car on avait travaillé avec des associations dans des quartiers politiques de la ville. Ce sont vraiment ces publics là qu’on essaye d’aller chercher ».

Amener une réflexion éthique sur l’intelligence artificielle

Le principe de cet événement ouvert à tous les publics n’est pas de donner un cours sur l’intelligence artificielle mais plutôt de faire débattre et participer chacun.e autour des enjeux liés à l’IA tout en tentant d’apporter une réflexion commune sur la dimension éthique du sujet. Au cours de ces ateliers-débats, l’idée sera « d’expliquer ce qu’on entend par éthique pour qu’on soit tous bien sensibles aux mêmes choses » indique Marie Bernard, « par exemple, est-ce qu’on pense à des difficultés ou des facilités accrues grâce à l’IA dans l’accès à certains services ». Les participant.e.s seront réparti.e.s en plusieurs petits groupes de travail, « il y aura des médiateur.ice.s qui seront là pour essayer de faire surgir quelles sont les craintes, quelles sont les limites que l’on souhaite poser à l’IA » précise la chargée de mission à l’innovation et au numérique de Nantes Métropole. Cet atelier collaboratif cherche à recueillir la parole et les réflexions des citoyen.ne.s nantais.e.s pour permettre de « voir comment les gens retranscrivent spontanément ce qu’ils entendent à propos de l’IA » confie Marie Bernard. L’idée est aussi de percevoir quels sont « les points critiques sur lesquels les participant.e.s pensent qu’on a besoin de travailler et sur lesquels on a besoin, nous, en tant que Métropole de Nantes, de donner des subventions pour aller creuser ça avec eux » explique la coordinatrice de l’événement.

Savoir où mettre le curseur en matière d’usage de l’IA

Ces débats sur l’IA sont aussi l’occasion pour Nantes Métropole d’effectuer « le diagnostic de ce qu’il se passe en matière d’IA sur le territoire » indique Marie Bernard. « On essaye de voir ce qu’il se passe actuellement, ce que les professionnels se disent, ce que le grand public se dit poursuit la coordinatrice de l’événement, ça nous donne des curseurs, des lignes rouges par rapport à ce que les gens souhaiteraient pour les services publics. La question c’est de savoir où est-ce qu’on met le curseurs ». Ces ateliers sont aussi organisés pour permettre à chaque citoyen·ne qui y participe de s’informer afin de mieux comprendre les réflexions et les tendances actuelles en matière d’intelligence artificielle. « Pour nous c’est intéressant d’aller travailler directement avec les citoyens confie Marie Bernard ce sont quand même des enjeux d’éducation qui sont intéressants. […] Se rassembler pour parler d’IA ça peut-être aussi une façon de se tester là-dessus ».

L'arrivée d'Antoine à Fragil est une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017