19 juillet 2024

One Voice : Une action ce samedi contre la captivité des cétacés

Samedi 20 juillet, à 15h au miroir d'eau à Nantes, One Voice, l'association de défense des animaux et de la nature mènera l'action "Stop delphinarium. Cirque sans animaux". Avec cette action, les militant·es de One Voice Loire Atlantique veulent informer et sensibiliser le grand public à la protection des cétacés en dénonçant notamment le delphinarium de Planète Sauvage.

One Voice : Une action ce samedi contre la captivité des cétacés

19 Juil 2024

Samedi 20 juillet, à 15h au miroir d'eau à Nantes, One Voice, l'association de défense des animaux et de la nature mènera l'action "Stop delphinarium. Cirque sans animaux". Avec cette action, les militant·es de One Voice Loire Atlantique veulent informer et sensibiliser le grand public à la protection des cétacés en dénonçant notamment le delphinarium de Planète Sauvage.

« Agir pour les animaux qui sont en captivité et qui sont victimes des loisirs humains », c’est l’essence de One Voice, nous dit Louise, référente bénévole de l’antenne local de cette association. Ce samedi, de 15h à 17h au miroir d’eau à Nantes, One Voice Loire Atlantique organise une action pour la protection des cétacés.

Mise en scène ludique et pétitions pour alerter le « grand public »

Lors de l’action intitulée « Stop Delphinarium. Cirques sans animaux », les militant.es de la branche local de One Voice présenteront demain « une mise en scène ludique », nous annonce Louise qui appelle les personnes à venir en nombre. La référente bénévole de One Voice Loire Atlantique espère avec cette action « informer et sensibiliser le grand public », pour que celui-ci « boycotte les delphinariums et ne s’y rend pas pendant les vacances ou pour faire plaisir aux enfants ».

Pour Tiphaine, « co-co référente », de One Voice Loire Atlantique, ce type d’action peut paraître anodine mais à en réalité beaucoup d’impact : « Ça montre que les personnes sont prêtes à s’engager et se rassembler pour lutter contre la captivité des dauphins […] ça aide beaucoup la cause ».

Louise et Tiphaine (de gauche à droite)

Une action tournée vers le delphinarium de Planète Sauvage

Si l’action de demain, comme nous le dit Louise, s’inscrit dans un ensemble « d’actions coordonnées à l’échelle nationale en juillet par plusieurs antennes de One Voice », celle-ci sera d’autant plus axée sur le parc zoologique de Port Saint-Père, Planète Sauvage.

En effet, Planète Sauvage, avec le zoo marin Marineland d’Antibes, possède l’un des deux derniers delphinariums encore en activité. « Étant donné qu’on est très proche géographiquement de Planète Sauvage on voulait faire cette action principalement sur ce sujet », nous explique Louise.

One Voice et Planète Sauvage : deux philosophies

L’association de défense des animaux et de la nature condamne donc le delphinarium de Port-Saint-Père et ses conséquences néfastes sur la vie des cétacés. Une posture que Planète Sauvage ne comprend pas et juge immorale car pour le zoo, One Voice « dénonce un problème qui n’existe pas et créer des problèmes avec ses actions », nous indique Martin Boye, directeur scientifique du zoo, contacté par téléphone.

Pour Tiphaine, « étudier des animaux en captivité n’est pas réellement pédagogique », contrairement à ce qu’avance le directeur scientifique de Planète Sauvage, pour qui « présenter les animaux et les recherches sur ceux-ci aux publics permet aux gens de plus s’engager dans des associations environnementales ». Cette approche pédagogique engendre donc selon lui des « retours incroyable », du public sur le terrain comme dans « les commentaires Google et TripAdvisor ».

Parmi les nombreux points de désaccords, One Voice s’oppose à ce « côté divertissant d’observer ces créatures dans des bassins », comme nous dit Louise, aussi parce que, « maintenant il y a de plus en plus de technologies qui nous permettraient d’aller les étudier dans la nature ». Des observations « moins invasives », selon elle, qui permettraient d’avoir des « résultats plus proche de leur comportement naturel ». Un avis que Martin Boye ne partage pas forcément car selon lui certaines questions comme celle du sonar « ne peuvent pas être étudiées en milieu naturel ».

Une des options mises sur la table par l’ONG de défense du droit animal serait de collaborer avec Planète Sauvage pour « les accompagner dans l’amélioration du bien-être de des animaux », option non envisagée par le parc à travers la voix de Martin Boye : « Quelle est leur crédibilité ? ».

 

 Liens utiles :

Détails de l’action de One Voice Loire Atlantique

 

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017