23 juillet 2024

Les « Rendez-vous aux pataugeoires » : un festival familial au plus proche des habitant·es à Nantes

Jusqu'au 7 août à Nantes se déroule la sixième édition des Rendez-vous aux pataugeoires, un festival d'été proposé aux habitant·es des quartiers de la ville par l'association d'éducation populaire PaQ' la Lune. Romane Denjean, coordinatrice du festival revient sur les choix et l'organisation des activités programmées et les objectifs de cet événement.

Les « Rendez-vous aux pataugeoires » : un festival familial au plus proche des habitant·es à Nantes

23 Juil 2024

Jusqu'au 7 août à Nantes se déroule la sixième édition des Rendez-vous aux pataugeoires, un festival d'été proposé aux habitant·es des quartiers de la ville par l'association d'éducation populaire PaQ' la Lune. Romane Denjean, coordinatrice du festival revient sur les choix et l'organisation des activités programmées et les objectifs de cet événement.

Dès le mois de février, l’association PaQ la Lune a lancé un appel à participations diffusé à Nantes pour préparer la programmation des « Rendez-vous aux pataugeoires » qui se déroulent entre mi-juillet et début août. Grâce à leur partenariat avec l’Accoord – une association d’éducation populaire qui gère plusieurs centres socio-culturels et maisons de quartier à Nantes – l’appel à participation est relayé « dans chaque quartier » souligne Romane Denjean, coordinatrice du festival. L’objectif est d’organiser des animations, des ateliers, des spectacles, des concerts en permettant à des acteur·ices du milieu associatif ou artistique nantais de participer au festival à travers les activités qu’iels proposent. « Nous notre but c’est de mettre au bas de l’immeuble, dans la rue, sous les fenêtres des gens, des choses qui puissent se trouver au plus près des habitants » indique Romane Denjean. Afin d’organiser la sixième édition des « Rendez-vous aux pataugeoires », l’association PaQ la Lune a notamment bénéficié du soutien financier de la Ville de Nantes, « on est sur un budget de 60.000€ pour lequel la Ville de Nantes contribue à peu près à 90%« , le reste ayant été financé par la DRAC (Direction Régionales des Affaires Culturelles) et des financements privés, précise la coordinatrice du festival.

La pataugeoire du quartier Beaulieu accueillait la 6ème édition du festival des « Rendez-vous aux pataugeoires » les 17, 18 et 19 juillet 2024.

Un festival pour faire se rencontrer différents publics

Concernant les associations participant au festival des « Rendez-vous au pataugeoire », l’un des premiers critères était « qu’elles viennent de Nantes » explique Romane Denjean. Pour ce qui est des concerts et des spectacles, les choix se sont opérés en fonction du budget de l’association PaQ la Lune, avec « des spectacles à une personne et des concerts à deux personnes » précise la coordinatrice de l’événement. Un autre point important dans la sélection des associations et des artistes était le lieu,  » il faut que ce soient des spectacles tous publics qui puissent se faire dans la rue, sur les pataugeoires et qui ne soient pas trop longs » souligne Romane Denjean. Le choix des quartiers où se déroulent les activités et les animations du festival se fait en partenariat avec la Ville de Nantes, « c’est plutôt une décision collégiale » explique la coordinatrice de l’association. « On axe plutôt sur des quartiers prioritaires de la ville parce que notre mission c’est de faire de l’animation dans ces quartiers » poursuit-t-elle. Cette été, des activités ont eu lieu au Miroir d’eau, près du Château des Ducs de Bretagne. L’idée pour Romane Denjean, est aussi de varier les endroits investis pour le festival et de « faire en sorte que les publics des quartiers prioritaires de la ville aillent en centre-ville et qu’inversement les publics du centre ville aillent dans les quartiers prioritaires« .

Concert de rap lors des Rendez-vous aux pataugeoires

Des activités artistiques, musicale et culturelles pour le jeune public

Parmi les activités proposées par les associations participantes, on retrouve des ateliers d’arts plastiques avec la fabrication d’objets en pâte à modeler, de masques, « on retrouve aussi toute une partie de jeux de société ou de jeux pour tous les âges avec la Maison des jeux » précise Romane Denjean. Du théâtre, du yoga, de la musique et de la danse africaines sont autant d’animations au programme des « Rendez-vous aux pataugeoires ». Certaines disciplines sportives sont aussi organisées pendant l’événement avec la Ville indique la coordinatrice, « l‘animation sportive de la ville de Nantes vient sur certaines pataugeoires identifiées en amont pour proposer des sports de raquettes ou du tir à l’arc ». Des activités « faciles à mettre en place et qui ne prennent pas trop de place » ajoute-t-elle. L’association PaQ’la Lune travaille notamment auprès de certaines bibliothèque municipales avec l’installation de stands de lecture. Pour mettre en place la programmation du festival, « chaque référent de chaque pataugeoire travaille en amont avec les acteurs du terrain » explique Romane Denjean. L’événement est aussi un moyen de mettre en place des actions de sensibilisation pour les jeunes publics précise la coordinatrice du festival « certaines associations viennent faire des animations gratuitement, comme AMESA (Association Mélanome Sans Angoisses) sur de la prévention solaire sous forme de jeu ou encore sur l’alimentation avec l’association Les Projets Solidaires dans la Cité« .

 

Infos utiles : 

Programmation des prochains « Rendez-vous aux pataugeoires » :

  • Mercredi 24 juillet, pataugeoire de la Croix-Bonneau à partir de 16h15
  • Jeudi 25 juillet, pataugeoire de la Croix-Bonneau à partir de 16h15
  • Vendredi 26 juillet, pataugeoire de la Croix-Bonneau à partir de 16h15

L'arrivée d'Antoine à Fragil est une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017