8 octobre 2024

Marion : Un nouveau challenge

À l'image de sa "to-do-list", de cet été, le parcours de Marion "ne fait que de s'allonger". Hier chargée de production dans l'audiovisuel et aujourd'hui journaliste pour Fragil, cette rennaise d'origine aime "la nouveauté", et n'a de cesse de sortir de sa zone de confort.

Marion : Un nouveau challenge

08 Oct 2024

À l'image de sa "to-do-list", de cet été, le parcours de Marion "ne fait que de s'allonger". Hier chargée de production dans l'audiovisuel et aujourd'hui journaliste pour Fragil, cette rennaise d'origine aime "la nouveauté", et n'a de cesse de sortir de sa zone de confort.

Avec deux licences en poche, une de cinéma et une en gestion de production audiovisuelle, Marion a mené sa barque dans le milieu de la vidéo. Une quinzaine d’années durant, elle aura navigué entre courts métrages de fiction, publicité, et films institutionnels. Un parcours, qu’elle aura aimé pour son aspect « touche à tout ».

Portée par l’« envie de découvrir quelque chose de nouveau »

Aujourd’hui animée par l’« envie de découvrir quelque chose de nouveau », Marion retient la chance qu’elle a eue avec ses métiers « d’aller à la rencontre d’environnements et de personnes différentes ». Chose qu’elle espère retrouver en s’engageant chez Fragil où elle veut se « challenger », à l’écriture et à la vidéo en plus de combler sa curiosité pour la fabrique de l’information. Auditrice à toute heure de podcasts, Marion se nourrit aussi des discussions politiques avec son entourage pour mieux comprendre le monde qui l’entoure.

Une rennaise en « récré »

Depuis 1 an et demi, celle qui « a toujours aimé le cinéma », fait partie du collectif Faire Meute basée à Rennes. Dans celle-ci, elle met ses compétences à disposition pour la production, le développement et la diffusion de courts métrages bretons indépendants : « on vient de produire une collection de quatre films sur le thème du monstre ». Si Marion est souvent à Rennes, comme vous l’aurez compris, elle est aussi nantaise depuis 6 ans. Une ville, qu’elle découvre chaque jour un peu plus : « Nantes a un paysage qui est entrelacé de petits coups de folie […] ça ne t’éclate pas aux yeux tout de suite et tu apprends à découvrir la ville petit à petit ». Une « cour de récré géante », qu’elle prend plaisir à découvrir, comme la fois où elle a découvert par hasard, une « petite fête des voisins », vers Félix Faure. Généreuse, elle ne compte plus les lieux nantais qu’elle a adoptés dans son quotidien : les Ateliers du Dahu et autres « lieux alternatifs », la HAB galerie, le parc de Procé et de nombreux rades comme « les bars de l’Erdre en général […] les bars de quartiers », le Landru, le CafK, ou encore le Waldeck « pour sa terrasse au soleil le soir et ses pizzas ».

Bonne chance donc pour la croiser … lisez plutôt ses articles !

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017