« Je pense que ça peut me faire sortir un petit peu de la face de Nantes que je connais, des endroits où j’ai l’habitude d’aller« . Pour Émeline, rejoindre l’équipe des rédacteurices du média nantais Fragil est une manière de continuer sa découverte de la cité des Ducs, deux ans après y avoir posé ses bagages.
Nantes en deux temps
Son histoire avec Nantes n’a pourtant pas débuté comme une folle histoire d’amour. Venue pour prendre un poste en marketing auprès d’une coopérative, Émeline commence par vivre la ville comme un lieu de travail. « Je venais pour travailler la semaine, et les week-end je repartais pour La Rochelle, Cognac ou Orléans« , nous indique-t-elle. Puis, un nouveau logement décroché quelque mois plus tard la rapproche du centre-ville et de ses activités. « La vie du week-end et la belle saison » lui font entrevoir Nantes sous un angle « beaucoup plus dynamique, beaucoup plus ouverte et beaucoup plus sympa« . Elle y apprécie cette « espèce d’effervescence » d’une ville où il y a « toujours du monde dans les rues« . Et pour se ressourcer ? Émeline nous invite à se rapprocher des eaux calmes de l’Erdre, entre ballades sur les ponts en bois de Port Boyer ou au milieu du parc « très apaisant » de l’Ile de Versailles. À la tombée du jour, on la retrouvera sûrement sur le pont du bar La Casa, « une péniche qui est ouverte toute l’année vers Saint Mihiel« .
Culture pop non-stop
Quand on évoque ses préférences culturelles, Émeline assure qu’il y a peu de chose qu’elle n’aime pas. À 27 ans, cette nouvelle bénévole de l’association Fragil, assume avoir des goûts très éclectiques, « sans fil conducteur« , si ce n’est peut-être un manque d’attrait pour l’art élitiste. Entre mangas et romans, rock et rap, elle s’épanouit dans les productions de la pop-culture « qui s’adresse à tout le monde« .
Adepte des sports de combats, elle qui a pratiqué 7 ans d’escrime, 3 ans de boxe thaï et 2 ans de boxe anglaise, ne désespère pas de trouver un club nantais qui lui conviendra. Mais pour l’instant Émeline voit sa curiosité l’emmener désormais vers la pratique du journalisme associatif. Une manière de se confronter aux nantais·es et « voir comment les gens investissent la ville et comment ils la font vivre« . Du ring au micro tendu, il n’y a qu’un pas. Bourdieu aurait pu acquiescer : le journalisme est un sport de combat.