9 octobre 2024

Amélie, une Normande entre Angers et Nantes

Vivant dans plusieurs villes à la fois, Amélie est tombée cet été sous le charme de Nantes, qu’elle apprécie pour ses lieux culturels parfois insoupçonnés.

Amélie, une Normande entre Angers et Nantes

09 Oct 2024

Vivant dans plusieurs villes à la fois, Amélie est tombée cet été sous le charme de Nantes, qu’elle apprécie pour ses lieux culturels parfois insoupçonnés.

« J’oscille entre 2 villes différentes, 2 vies différentes », explique Amélie, 21 ans, qui rentre tous les soirs à Nantes malgré son master de communication publique et politique à Angers.

Nantaise seulement depuis mai, elle se définit elle-même comme une « globe-trotteuse, pas fixée à un endroit particulier ». Après une licence à Caen, dans sa Normandie natale, elle n’a d’ailleurs pas hésité à emménager à Nantes pour rejoindre son copain, lui aussi voyageur dans l’âme puisque stewart à l’aéroport.

Touchée par l’aspect culturel de la ville

Son premier contact avec Nantes, c’était cet été, pendant le Voyage à Nantes. « J’ai adoré me balader et trouver dans la rue des œuvres d’art, de manière volontaire ou non. ». Culture et histoire : elle a été touchée. « J’ai tout de suite aimé l’architecture, le côté ancien. Le Passage Pommeraye par exemple, je trouve ça super joli, je l’ai montré à ma famille quand elle est venue. ».

Son repaire, entre autres, est La Bouquinerie Nantaise, à l’angle du château. Passionnée de lecture, elle adore aller « dans des petites librairies d’occasion comme celle-ci ». On peut également souvent la retrouver au Katorza, cinéma qu’elle apprécie « pour sa beauté », même si elle « évite d’aller au Pathé aussi par des contraintes économiques ». Intimes et authentiques, voici les spots favoris d’Amélie.

Curieuse de découvrir les coins atypiques de Nantes

Ce qu’elle apprécie, c’est le contact avec les petits commerçant·es, comme le gérant du Gandhi, un restaurant indien. « Il est placé au fond d’une rue, donc les gens ne le connaissent que par le bouche à oreille. ». La curiosité, c’est donc sa spécialité, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle veut s’essayer au journalisme. « Je ne connais que les grandes lignes de la ville, je suis encore en train de la découvrir. », concède-t-elle. À Fragil cette année, « avec le côté média local », elle espère alors découvrir « une autre approche de Nantes » au fil des rencontres et des reportages.

Volontaire en service civique cette année à Fragil, Enora est passionnée de littérature, d'histoire, de cinéma... Son objectif est de devenir journaliste culturelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017