Il pédale à toute vitesse et arrive tout sourire à la terrasse où l’on s’est donné rendez-vous.
Pur produit local, Numa grandit à Trentemoult, puis Rezé, où entouré de sa famille et de ses proches, il façonne son chemin dans la sérénité. Et à vélo. Son expérience en service civique à Fragil lui permet de se déplacer et de déambuler dans la ville, à la rencontre des personnes qu’il interviewe dans le cadre de ses reportages.
Ses pas vers le journalisme
Ce mordu de sport assouvit sa soif du mouvement par le BaskIn, discipline inclusive, variante du basket qui permet à des personnes valides et en situation de handicap de jouer ensemble. En dessinant les règles sur un bout de papier, il raconte ses tournois à Lyon, en Italie, contre la Serbie ou l’Allemagne et toutes les rencontres que lui a permis son engagement dans son club. Mais il n’en fait pas pour autant le coeur de son approche journalistique : « J’aimerais parler d’autres choses et me former à l’environnement, aux luttes, avoir cette culture militante ». Porté notamment par l’énergie de sa famille, heureux d’en avoir conscience, il s’interroge sur les possibilités de faire bouger les lignes. En troisième année de licence d’Info-com, il a eu un déclic et a voulu se spécialiser dans le journalisme pour « aller à la rencontre des gens, leur parler et les faire parler ».
La nature dans la ville
Quand il ne planche pas sur ses articles, il va se dépenser sur les terrains de foot et de basket d’extérieur et préfère sortir dans les espaces ouverts, comme les 40 Pieds, guinguette saisonnière où il a travaillé, ou le Petit Café à Rezé, bar associatif avec son grand jardin. Pour lui, le vrai plus de la ville c’est la proximité à la mer mais aussi la Loire, qui l’accompagne au fil de ses déambulations. Il reconnait la magie des Machines de l’Ile, qui « bien que touristiques, sont aussi lunaires, un peu à l’image de Nantes où on peut trouver tout et son contraire. » Il regrette seulement que la ville ne soit pas plus végétalisée, sur les façades des nouveaux immeubles ou sur la nouvelle place du Commerce, qui reste goudronnée.
Le journalisme local lui offre l’opportunité de mieux explorer sa ville tout en sortant de sa zone de confort, ce qui, comme on l’a compris, constitue le moteur de Numa.