• Zohrane, nouvelle contributrice journaliste
14 octobre 2024

À la découverte des pépites culturelles nantaises avec Zohrane

Zohrane, 26 ans, est interne à Nantes, en 10ème année de médecine. Elle a quitté Toulouse il y a 3 ans pour rejoindre la métropole afin de terminer ses études. Elle s’investit aussi généreusement dans la vie culturelle et connaît tous les lieux tendances de la ville ! Aimant l’écriture et les rencontres, c’est avec plaisir qu’elle vous partagera ses coups de cœur culturels.

À la découverte des pépites culturelles nantaises avec Zohrane

14 Oct 2024

Zohrane, 26 ans, est interne à Nantes, en 10ème année de médecine. Elle a quitté Toulouse il y a 3 ans pour rejoindre la métropole afin de terminer ses études. Elle s’investit aussi généreusement dans la vie culturelle et connaît tous les lieux tendances de la ville ! Aimant l’écriture et les rencontres, c’est avec plaisir qu’elle vous partagera ses coups de cœur culturels.

Vous pourrez croiser Zohrane dans le quartier République ou celui de la Création. Ses lieux préférés : Le Bras de Fer, La Chaumière, le 44 Tours. Elle aime particulièrement l’Ile de Nantes, son croisement entre industriel et artistique, et précise avec enthousiasme et amusement « Je trouve que c’est un quartier qui se développe et qui bouge pas mal. Parfois quand tu te balades, tu peux tomber sur des gens qui dansent, je trouve ça un peu loufoque ! ».

Férue de théâtre, elle vous conseille « Intra Muros » une pièce de Alexis Michalik qui passe actuellement au Théâtre 100 Noms. Avec sa bande d’amis, elle a pris l’habitude de faire beaucoup de découvertes artistiques. Ouverte à la variété des styles, il est tout naturel que les spectacles mensuels de Capsule, leur décloisonnement et leur programme surprise, l’aient séduite. Elle mentionne avec enthousiasme le rappeur Vilmos, révélé par Capsule et qu’elle revoie régulièrement en concert depuis.

« J’ai toujours eu envie d’écrire »

Zohrane explique qu’elle a voulu rejoindre Fragil car elle a «envie de partager : mettre en lumière des gens qu'[elle]’aime bien et à la fois de connaître de nouvelles choses, de nouvelles personnes, de nouveaux artistes, de nouveaux événements ». Elle confie « j’ai toujours eu envie d’écrire », elle ajoute également « au début, je voulais faire du journalisme ».
À son écoute, on ressent sa grande envie d’explorer et de partager. Elle recommande la lecture de « Petit Pays» de Gaël Faye -de passage la semaine prochaine à Nantes- qu’elle apprécie comme musicien aussi : « J’adore ses textes, et puis il met des sonorités africaines derrière. Ça donne quelque chose de très beau. Tu peux soit l’écouter juste comme ça, soit vraiment écouter les paroles et ça a beaucoup de sens. Il raconte sa vie et parle des valeurs qui sont importantes pour lui. ».

Des sources d’inspiration et des sujets de prédilection, Zohrane en a beaucoup ! Vous les retrouverez ici sous sa plume.

Nantaise de cœur, Caroline sillonne la ville entre concerts et spectacles. Ses autres domaines de prédilection : l'art contemporain, les arts graphiques et le cinéma ! Elle partage avec plaisir ses coups de cœur culturels.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017