15 octobre 2024

Anouck, une voyageuse à Nantes

Anouck Fily, tout juste âgée de 20 ans, est étudiante en dernière année de licence d'Information et Communication à l’UCO Nantes. Nantaise d’adoption et parisienne de naissance, elle vit jusqu’à ses 10 ans dans la capitale, avant de partir pour Dubaï et finalement venir à Nantes.

Anouck, une voyageuse à Nantes

15 Oct 2024

Anouck Fily, tout juste âgée de 20 ans, est étudiante en dernière année de licence d'Information et Communication à l’UCO Nantes. Nantaise d’adoption et parisienne de naissance, elle vit jusqu’à ses 10 ans dans la capitale, avant de partir pour Dubaï et finalement venir à Nantes.

Anouck découvre, au fil de ses voyages, le goût de la découverte, l’apprentissage de nouvelles cultures, de la géopolitique, ainsi que des langues comme l’anglais et l’arabe. Ces expériences et ses voyages l’ont marquée et ont également fait naître sa passion pour le journalisme.

De retour en France, elle dépose ses bagages dans la cité des Ducs. Ses premières impressions de la ville sont les nombreux bâtiments, les routes plus étroites, les trams, toutes ces choses qui sont différentes de Dubaï. Ces appréhensions s’effacent rapidement. La jeune Nantaise découvre « la vie de lycéenne à Nantes, avec les sorties au bar » et trouve vite ses marques et ses lieux de prédilection : le Tabarnak, les bords de l’Erdre et, bien sûr, l’iconique Café du Passage.
Anouck a ses habitudes ; pour conquérir Anouck, il suffit seulement d’un café crème, d’une terrasse et de copains.

La jeune Nantaise a un souhait : devenir journaliste. Pour cela, elle se donne tous les moyens d’y arriver. Avec son engagement chez Fragil depuis un an, son envie de rendre de bons articles, comme celui où elle a pu interviewer Johanna Rolland, se renforce. Mais aussi grâce à ses stages en radio qui l’ont marquée, notamment à France Inter : “j’ai découvert l’écriture radio, le fait de ne pas être obligé d’écrire formellement, d’écrire de la même façon dont tu parles.”
Cette manière de transmettre l’information avec une écriture différente est pour elle un moyen de refléter sa personnalité dans la transmission de l’information de manière plus vraie et plus personnelle.

 

Nantaise depuis toujours, aujourd'hui âgée de 20 ans, Léonie est en troisième année de Licence en Information et Communication à Rezé. Résidant à Sautron, en périphérie de Nantes, elle profite d'un quotidien animé entre la ville et la campagne

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017