5 mars 2025

MEDICIS : Un premier album qui marque un renouveau

Entre Nantes et la Roche-Sur-Yon, le groupe de Post-Rock MEDICIS revient suite à son premier EP de 2022, cette fois-ci avec un tout premier album qui sortira au mois de mars

MEDICIS : Un premier album qui marque un renouveau

05 Mar 2025

Entre Nantes et la Roche-Sur-Yon, le groupe de Post-Rock MEDICIS revient suite à son premier EP de 2022, cette fois-ci avec un tout premier album qui sortira au mois de mars

MEDICIS est à l’origine un groupe de copains naviguant entre les Sables-d’Olonne et Nantes. Ce groupe de musique Post-Rock fait ses répétitions à La Roche-sur-Yon mais garde un pied d’attache à Nantes pour leurs prestations ou encore les rendez vous professionnels.

Comme nous le dit un de ces membres, « Nantes c’est quand même un pôle pro culturel, avec une énergie folle que l’on a pas en Vendée ». Pour eux il est alors nécessaire de de venir à Nantes pour continuer à se développer : « peu d’artistes vendéens reste en Vendée éternellement ».

C’est alors par un style : Post-Rock (officiellement) qu’ils souhaitent se faire connaître. Pour autant, ils ne semblent pas se limiter qu’à ce genre, comme nous dit Julien, le bassiste et chanteur du groupe « c’est un peu un voyage sonore : de passages ambiants qui aspirent à des groupes comme Artic Monkeys, à plus énergiques, qui ont tendance à s’éloigner d’un style britannique ».

Ils publient alors un premier EP en 2022, celui-ci s’inspire fortement des Artic Monkeys. Mais cette année, le groupe décide d’entamer un nouveau tournant en sortant son nouvel album «WHERE WE DIVE». Il constitue un changement radical pour ces musiciens, autant sur le point de vue musical que sur la production. Ce nouvel album est pour eux « un nouveau départ de zero ».

Après une tentative d’un deuxième EP se rapprochant trop du premier, le groupe décide de changer du tout au tout leur manière de faire, en changeant leur style. Pour composer ce nouvel album ils ont décidé de réunir chacun leurs particularités et leurs références communes dans un album. « La différence avec l’EP où les idées de base venaient que d’une personne est que cette fois ça venait de tout le monde », « la vrai différence de cet album c’est la composition en groupe ». Comme l’évoque le batteur Thomas et le bassiste Julien, le premier EP était un compromis de ce qu’ils voulaient faire. « Le premier EP c’est des compromis, c’est de trouver l’équilibre entre les influences de tout le monde et l’album c’est ‘on prend toutes les influences de tout le monde et on voit ce que ça donne’» .

Suite à ce renouveau, leur premier album a été enregistré quasiment en live en à peine deux jours et demi, au studio « Le Garage Hermétique » à Rezé. Sa sortie est prévu pour mars 2025. Ce nouvel album raconte une histoire : celui d’une œuvre de musée qui prend vie, l’album raconte les états d’âmes de cette œuvre d’art. Comment elle gère la solitude, se sentir observé toute la journée et la considérer comme inerte et faire le lien avec des sujets sociétaux comme l’image de soi (réseaux sociaux etc). A travers cette œuvre d’art qui prend vie, on nous invite à faire le lien avec nos propres vies autour de ces différentes thématiques.

Cet album a une vision très introspective, d’où son nom Where We Dive : où nous plongeons.

C’est un plongeon dans nos états d’âmes. Si cet album reste assez introspectif et réfléchi sur des questions sérieuses, c’est aussi un message plein d’espoir. Il relève la détermination du personnage et le fait de s’en sortir malgré tous ses problèmes. Pour ce projet, les influences musicales ont été diverses, on peut citer les groupes Royal Blood, Queen Of The Stones Ages ou encore The Psychotic Monks.

Le groupe semble très satisfait de leur nouvel album, cette nouvelle manière de faire a su porter ses fruits « en fait c’est tellement efficace ». C’est dans cet optique que le groupe souhaite garder cette approche pour leurs prochaines compositions à venir. Pour l’instant l’objectif premier est de laisser tourner cet album pendant un certain bout de temps. Des dates de prestations sont déjà fixées, le 28 Mars au Quai M à la Roche-Sur-Yon ou encore le 10 Avril au Ferrailleur à Nantes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017