22 novembre 2017

« Démêler le vrai du faux » à Couëron

Dans le cadre des animations autour du « Mois du Doc », la médiathèque Victor-Jara de Couëron a sollicité Fragil pour mettre en place deux ateliers d’éducation aux médias sous le thème « Démêler le vrai du faux ».

« Démêler le vrai du faux » à Couëron

22 Nov 2017

Dans le cadre des animations autour du « Mois du Doc », la médiathèque Victor-Jara de Couëron a sollicité Fragil pour mettre en place deux ateliers d’éducation aux médias sous le thème « Démêler le vrai du faux ».

Habituée à concevoir des animations riches et pertinentes, la médiathèque Victor-Jara de Couëron a programmé un ensemble d’ateliers dans le cadre du « Mois du doc ». En parallèle à la projection du documenteur « Opération Lune » de William Karel, Fragil a animé deux ateliers sous le thème « Démêler le vrai du faux » pour une vingtaine de jeunes adolescents réunis dans la « bulle » de la médiathèque.

 

[aesop_image imgwidth= »30% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/11/Flyer.jpg » credit= »Médiathèque victor-Jara de Couëron » align= »center » lightbox= »on » caption= »Flyer des deux ateliers animés par Fragil » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Effets spéciaux et publicité

Le premier atelier était axé autour des effets spéciaux au cinéma. Il a permis à l’intervenant de revenir sur la création du cinéma, puis sur l’évolution des effets spéciaux, des premières tentatives de Georges Méliès à Avatar de James Cameron, en passant par Mary Poppins, E.T., Les Visiteurs et Jurassic Park .

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/11/ET.jpg » align= »center » lightbox= »on » caption= »Image tirée du film E.T. » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/11/avatar.jpg » align= »center » lightbox= »on » caption= »Image tirée du Making-Of du film Avatar de James Cameron » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Le second atelier s’est attaché à décrypter la publicité et ses messages cachés, en s’intéressant au shooting d’un Big Mac, à l’utilisation de Photoshop et à la guerre des publicités de supermarché. Pour finir, l’avenir de la publicité a été évoqué avec notamment l’introduction de plus en plus fréquente de l’interactivité.

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/11/bigmac.jpg » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

[aesop_image imgwidth= »40% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/11/pub-interactive.jpg » align= »center » lightbox= »on » caption= »Publicité interactive » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Ces deux ateliers avaient pour but d’aiguiser le regard des jeunes adolescents et de leur donner les clés pour démêler le vrai du faux.

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017