24 novembre 2017

Scopéli, un supermarché coopératif et participatif

Dans le cadre du mois de l’ESS (économie sociale et solidaire) et de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, Scopéli organise un grand weekend d’animations afin d’inviter le public à découvrir les locaux de leur futur supermarché coopératif.

Scopéli, un supermarché coopératif et participatif

24 Nov 2017

Dans le cadre du mois de l’ESS (économie sociale et solidaire) et de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, Scopéli organise un grand weekend d’animations afin d’inviter le public à découvrir les locaux de leur futur supermarché coopératif.

Un supermarché coopératif kesako ?

Le concept existe depuis 1860. Écrasées par la grande distribution, les épiceries coopératives retrouvent un second souffle depuis quelques années. La Louve à Paris, La Cagette à Montpellier, Scopéli à Nantes, autant de projets citoyens qui s’implantent un peu partout en France. L’objectif ? Créer des vrais supermarchés, en mieux ! Le principe ? Les clients sont aussi les propriétaires : ils achètent des parts sociales qui font d’eux des associés coopérateurs et donnent 3h de leur temps par mois à la caisse, la livraison, la mise en place des rayons,etc. Chaque coopérateur est libre de s’investir dans le processus de décision et de fonctionnement du supermarché.

L’objectif ? Créer des vrais supermarchés, en mieux !

Le fonctionnement de la coopérative

Le fonctionnement de la coopérative

Le but n’est pas d’ouvrir une énième épicerie bio pour « bobos » !

Au niveau des produits, la priorité est donnée aux producteurs locaux, aux circuits courts, aux produits cultivés dans le respect de l’environnement, à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la réduction des emballages via la promotion du vrac.
Le but n’est pas d’ouvrir une énième épicerie bio pour « bobos » mais de rendre accessible au plus grand nombre une alimentation saine à prix réduit. Les produits issus de l’agriculture biologiques par exemple, sont vendus de 15 à 20% moins chers que dans les autres commerces.

Scopéli, un supermarché mais pas que !

Calqué sur le modèle de la Park Slope Food Coop, gigantesque supermarché coopératif qui fonctionne à Brooklyn depuis une quarantaine d’années, Scopéli se veut aussi être un lieu de rencontres et d’échanges. Lundi cinéma, groupes de travail, atelier jus de pommes, animations de sensibilisation sur l’alimentation, autant d’occasions de mélanger des gens d’horizons divers et de s’investir dans un projet commun de relocalisation de l’économie de proximité.

Scopéli se veut aussi être un lieu de rencontres et d’échanges.

La coopérative Scopéli, qui était à l’origine l’association « La Cantine des colibris et des faizeux » a fait son petit bonhomme de chemin depuis sa création en mars 2016. En un peu plus d’un an, celle-ci a gagné 2563 adhérents et 774 coopérateurs. Les collectivités ne restent pas insensibles à ce succès : c’est la ville de Nantes qui leur a fourni un local, situé au 20 Rue de l’Abbé Grégoire à Rezé. Cette ancienne salle de sport nécessitant des travaux d’aménagement avant de se transformer en véritable supermarché, Scopéli fonctionne par commandes sur internet que les clients viennent récupérer sur place. L’ouverture officielle est prévue pour la rentrée 2018.

Si vous souhaitez en savoir plus ou participer vous aussi à cette aventure collective n’hésitez pas à passer chez Scopéli ces 25 et 26 novembre.

 

Programme du weekend :

Samedi 25 novembre 
: Portes ouvertes de 9h à 19h


De 10h à 16h : Découvrez le Labo-marché, la phase test du supermarché, fonctionner en live !

De 14h30 à 15h30 :  visite de la Brasserie Philmore organisée par l’association Bout’ à Bout’ et dégustation de ses délicieuses bières => Pour cet atelier, plus d’info par ici : https://www.facebook.com/events/211498869392092/ 

De 15h45 à 17h30 : présentation de la consigne à Scopéli et atelier citoyen.

Dimanche 26 novembre
 : Portes ouvertes de 9h à 19h


A partir de 15 h : venez rencontrer les producteurs de Scopéli et leurs délicieux produits!

Alsacienne d'origine, exilée dans le sud après un périple de quelques mois autour du monde, Christelle vient de poser ses valises dans la charmante ville de Nantes. Ciné, musique, expo, elle vous invitera à la suivre dans l'exploration de son nouveau terrain de jeu !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017