Mercredi 6 décembre, un vent de folie et de French Cancan a envahi la maison de quartier des Haubans de Malakoff, où avait lieu la dernière restitution du projet participatif initié par Angers-Nantes-Opéra autour de l’opérette Mam’zelle Nitouche de Hervé.
Une quarantaine d’habitants-chanteurs et de membres du chœur d’Angers-Nantes-Opéra ont ainsi fait partager à leurs voisins, amis et publics des maisons de quartier, un moment de découverte de l’opéra-bouffe.
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Avant d’en arriver là, il en aura fallu du temps, de l’envie et de l’énergie pour construire ce projet, comme le raconte Camille Rousseau, responsable de l’action culturelle d’Angers-Nantes-Opéra : « l’idée nous est venue au moment du dépôt de maquette du projet artistique de Pierre-André Weitz, le metteur en scène. Nous avions déjà mené des actions dans les quartiers prioritaires de Malakoff autour de La Traviata et de La Bohème en 2012 et 2013, mais là nous avions envie de monter un projet impliquant à la fois des habitants et des choristes de l’opéra, un projet aussi fou et joyeux que la mise en scène de ce spectacle peut l’être ; c’est un magnifique support pour l’action culturelle ».
L’opérette, un genre parodique et loufoque
Trois airs d’opérette ont ainsi été arrangés et interprétés par le chœur d’Angers-Nantes-Opéra : La Vie parisienne (On va courir, on va sortir) et Orphée aux enfers (le Galop infernal – ou l’air du French Cancan) d’Offenbach, et Mam’zelle Nitouche (L’air de la grosse caisse) de Hervé. Ils ont ensuite été enregistrés avec le concours de France Bleu Loire Océan pour être transmis via un lien à tous les habitants-chanteurs concernés pour se familiariser avec ces airs, les apprendre et s’essayer à les chanter lors du stage de découverte.
Deux stages ont été proposés, l’un à Nantes début novembre, l’autre à Châteaubriant fin octobre, au cours desquels les chanteurs amateurs ont répété avec Xavier Ribes, chef de chœur de l’opéra, et Victoria Duhamel, assistante à la mise en scène de Mam’zelle Nitouche, qui leur a fait découvrir le monde loufoque et parodique de l’opérette et le projet artistique de Pierre-André Weitz.
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Propager la joie
Au final, quatre restitutions ont eu lieu entre fin novembre et début décembre dans différentes maisons de quartiers de l’agglomération nantaise, pour la plus grande joie des chanteurs amateurs.
« On est tellement loin de nos préoccupations quotidiennes, on est là pour propager de la joie et démystifier des airs d’opéra qu’on pourrait croire élitistes ; et puis ça brasse les populations, ça fait du bien », s’enthousiasme Hélène, 61 ans et habitante du quartier de Doulon.
Gérald, 69 ans, chante dans la chorale de Malakoff dont la cheffe de chœur, Antonine, est choriste à l’opéra. « C’est elle qui nous a incités à participer au projet, sinon je crois que je n’aurais jamais osé faire de l’opérette », confie-t-il. « Et le travail avec le chœur de l’opéra a été génial, ils étaient toutes et tous d’une gentillesse et d’une disponibilité incroyables ».
Les habitants-chanteurs ont maintenant hâte d’aller découvrir Mam’zelle Nitouche sur scène, pour laquelle l’opéra leur a réservé des places à tarif préférentiel : 130 places ont ainsi été retenues via les centres Accoord pour Nantes, et une soixantaine de places pour les participants de Châteaubriant.
Mam’zelle Nitouche au Théâtre Graslin de Nantes, du 14 au 20 décembre.
www.angers-nantes-opera.com