• L'équipe du Nelson Times
9 juin 2016

Un nouveau média lycéen à Nantes : le Nelson Times

En 2016, Fragil a accompagné la création du premier webmedia lycéen à destination de tous les Nantais. Ça s'appelle le Nelson Times et l'aventure ne fait que commencer.

Un nouveau média lycéen à Nantes : le Nelson Times

09 Juin 2016

En 2016, Fragil a accompagné la création du premier webmedia lycéen à destination de tous les Nantais. Ça s'appelle le Nelson Times et l'aventure ne fait que commencer.

C’est une première à Nantes. Le Nelson Times est un webmedia créé au sein du lycée Nelson-Mandela, mais qui se veut tourné vers l’ensemble de la population nantaise. Parce que les jeunes ont plein de choses à dire bien au-delà du cercle restreint de leur établissement, ils s’emparent de ce média pour parler culture, société et pour donner leurs points de vue et leurs coups de gueule.

Le site du Nelson Times

Avec son architecture impressionnante et sa profusion d’équipement (60 tablettes au CDI), le lycée Nelson-Mandela  devait de se doter d’un média percutant et pertinent. Pour cela, la direction a fait appel à Fragil dans la mise en place d’une classe presse pérenne, d’une rédaction et bien sûr d’un site web.

[aesop_quote type= »block » background= »#ffffff » text= »#000000″ align= »center » size= »2″ quote= »Journalistes web, les élèves sont capables de construire des productions multimédias. » parallax= »off » direction= »left »]

Fragil est donc intervenu sur plusieurs aspects du projet en assurant dans un premier temps 30 heures de formation auprès d’élèves volontaires. Les ressources pédagogiques utilisées ont été mises en ligne sur le site du Nelson Times pour créer un cercle vertueux de formation d’élève à élève au sein de l’établissement.

Il aura aussi fallu organiser les journalistes en herbe comme une véritable rédaction avec des coordinateurs, des secrétaires de rédactions, des responsables de contenus extérieurs et un community manager. Chacun a pris ses marques et son rôle à cœur. Véritables journalistes web, les élèves sont désormais capables de construire des productions multimédias grâce à différents outils proposés par Fragil et surtout grâce à un site développé par Metasyntaxe.

De la Loi travail à Notre-Dame-des-Landes  sans oublier les événements du lycée, la Nelson team a pris son envol croquant l’actualité à pleines dents avec un ton libre et décalé qui ne demande qu’à s’affirmer.

Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017