Dès votre arrivée dans l’enceinte de la Maison Fumetti, deux pas suffiront pour comprendre. Comprendre la situation alarmante de la femme et de sa représentation dans toute œuvre, dans toute situation de notre société. Exposée sur « Le mur de la honte », une multitude de témoignages représentatifs de la place de la femme dans le monde de la BD trouvent en effet leur place. « Bon, au moins t’es pas moche, on pourra faire des photos pour la promo » reçut l’une des autrices lors de sa première entrée dans le bureau de son éditeur. « Tu devrais signer avec ton nom complet, car uniquement ton prénom ça fait pute », encaissa une autre.
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Ces témoignages ce sont ceux récoltés par le Collectif BD Égalité, un regroupement de plus de 250 autrices qui lutte contre le sexisme prospérant dans le milieu. « Autrice ». C’est par ce mot que l’on désigne celles qui font vivre les récits exposés au sein de l’exposition. Une manière de dire non, de prendre position et de dénoncer cette tendance à masculiniser des noms communs se rapportant à la femme.
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Quand la bande-dessinée donne la parole au féminisme
Mais alors, comment représente-t-on le féminisme en bande dessinée ? Il y a Mirion Malle, dont l’arme est l’humour. Née en 1992, cette autrice et illustratrice de bande dessinée française revendique son féminisme sur le blog Commando Culotte, où elle décrypte à sa manière les clichés touchant au genre, à la femme et à leur représentation dans la culture occidentale. D’autres se concentrent sur la notion d’empowerment, en utilisant leur propre histoire pour dénoncer le sexisme sous toutes ses formes. Gauthier raconte ainsi son parcours de transidentité à travers le personnage de Justin. Et puis il y a les récits de vie : Pénélope Bagieu, autrice et illustratrice française désormais new-yorkaise, illustre quant à elle la vie d’héroïnes oubliées à travers ses ouvrages Culottées.
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Outre les originaux, la vidéo rythme elle aussi la visite. Utilisée comme outil de diffusion des témoignages de trois bédéistes, elle donne la parole à Ulli Lust, Catel Muller et Chloé Wary qui s’expriment ainsi autour de discussions telles que leur rapport au militantisme ou l’utilisation du terme autrice.
« Une BD si je veux, quand je veux ! » c’est révoltant, impactant, nécessaire, inspirant. C’est aussi la découverte de beaux ouvrages, de textes vrais, de jolis traits.
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Du mercredi au vendredi de 13h30 à 18h, et le samedi de 13h30 à 17h.
Visites guidées tous les samedis à 15h, et avec traduction en LSF le 24 mars
Jusqu’au 14 avril à la Maison Fumetti.