Les projecteurs s’éteignent, la salle est plongée dans le noir. Sur scène se trouve Gina, jeune sdf sensible, fragile et pleine d’énergie qui est entrain de dormir en pleine rue dans un landau avec ses compagnons, des ours en peluches.
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Persuadée d’être la réincarnation de Dalida !
Tout à coup, elle se réveille et va voir les gens en leur disant « bonjour ». De plus, elle interagit avec le public et le somme de se dire bonjour. Le 4ème mur explose ! Elle met ensuite son magnétophone en route et les paroles de Dalida résonnent dans toute la salle. Emportée par la mélodie, elle se met à chanter.
Généralement, les gens ne se préoccupe pas d’elle, ils ne la regardent pas dans la rue. Gina se raccroche en permanence à Dalida pour survivre. Elle ose parfois se confronter aux autres mais avec maladresse car elle est dans l’attente et remplie de tellement d’espoir. Au fur et à mesure du spectacle, Gina se sent belle grâce au regard des spectateurs. Elle prend ainsi confiance en elle et se libère.
[aesop_image imgwidth= »30% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/photos-gina-2640-75-1.jpg » credit= »Mylène allard » align= »center » lightbox= »on » caption= »Gina est persuadée d’être la réincarnation de Dalida » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Elle nous raconte alors son quotidien dans la rue. Quotidien qui n’est évidemment pas rose. A travers ses émotions, elle nous fait ressentir les violences qu’un homme lui a fait subir. Un homme dont elle était amoureuse car il lui avait dit qu’elle était belle ! Et, naïve, Gina l’avait cru, car c’était la première fois qu’un homme lui disait qu’elle était belle.
Malgré ses échecs, elle garde une force de vie et reste pleine d’espoirs. Comme Dalida.
Elle se met subitement à rêver sur la chanson Gigi L’amoroso ! Le public l’encourage et lui donne de l’espoir. Elle met alors une robe à paillette, mais son histoire d’amour se termine mal. Comme Dalida.
Petit bijou de sensibilité et de fragilité, ce spectacle transmet un message profond et nous incite à adopter un regard différent sur les sans-abris, pour in fine, ne plus en avoir peur. A travers cette première création, Caroline Aïn nous offre une belle leçon d’humanité et de sagesse.
[aesop_image imgwidth= »30% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/FLYER-CARO1.jpg » align= »center » lightbox= »on » caption= »Affiche de "Je venais d’avoir 18 ans" » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]